Le matin, le réveil est parfois difficile. Une des causes : une envie d’uriner pouvant engendrer des réveils nocturnes, perturbant à la fois votre sommeil et celui de la personne à vos côtés. Qui plus est, vous ressentez un certain inconfort urinaire. Et si la responsable de ces tourments pouvait être la prostate ? En effet, avec l’âge, ce petit organe habituellement pas plus gros qu’une châtaigne peut provoquer quelques soucis. Cela peut même venir affecter la vie sexuelle et ainsi entamer la confiance en soi. Brisons les tabous et regardons de plus près le rôle de la prostate et comment éviter les troubles urinaires.
Un organe qui évolue au fil du temps
Pour débuter, un peu d’anatomie ! La prostate est une petite glande. Elle fait partie de l’appareil reproducteur masculin. Elle est située sous la vessie et se trouve juste devant le rectum. Elle englobe le canal de l’urètre dans lequel l’urine est acheminée de la vessie vers l’extérieur. De manière générale, pendant les 50 premières années de la vie d’un homme, la taille de la prostate reste stable. Elle pèse entre 20 et 25 g. Il faut savoir qu’elle n’est pas là par hasard. Le rôle de la prostate est de produire du liquide prostatique. A quoi sert-il ? Ce dernier rentre dans la composition du sperme pour nourrir les spermatozoïdes et va faciliter leur pénétration à travers le col utérin. Le sperme s’écoule de l’urètre lors de l’éjaculation. D’où l’intérêt de la position de la prostate proche de ce canal.
Pourtant, cette localisation peut être ennuyeuse en cas d’inconforts avec l’âge. Les premiers signes avant-coureurs surviennent aux alentours de 45 ans. Le volume de la prostate a tendance à augmenter naturellement, passant de la taille d’une noix à celle d’un kiwi.
Le nombre de personnes touchées par cette évolution physiologique augmente avec l’âge (1). Il serait de 23 % chez les hommes âgés de 41 à 50 ans et monterait à 82 % entre 71 à 80 ans (2).
L’ennui, c’est qu’en grossissant la prostate peut venir comprimer l’urètre. C’est bien là tout le problème ! Il en résulte une envie fréquente d’uriner, un affaiblissement du jet dû à un passage urinaire difficile, une sensation de vidange incomplète, des douleurs lors de la miction, bref à un inconfort urinaire. Ces désagréments peuvent compliquer le quotidien, notamment en cas de déplacements ou lors de voyages.
Comment prendre soin de sa prostate ?
Vers la cinquantaine, l’augmentation normale du volume de la prostate touche une grande partie des hommes. Heureusement, il existe des solutions pour pouvoir la moduler. Parlez-en à votre médecin qui doit rester votre interlocuteur privilégié.
Pour commencer, on peut compter sur la plante alliée des hommes : le saw palmetto. Ce palmier nain de Floride, est utilisé pour le bon fonctionnement du système urinaire. Les envies intempestives d’uriner peuvent rapidement devenir pesantes, notamment la nuit ou lors de vos déplacements la journée. L’extrait de pépin de courge convient aussi pour diminuer ce désagrément.
Et du côté de la vie sexuelle, le Ginseng est une plante adaptogène qui contribue à une bonne vitalité en général. Il contribue à améliorer la fonction érectile.
Il est donc de mise de chouchouter sa prostate afin de modérer les petits tracas liés à l’âge qui pourraient gâcher les journées et les nuits.
Enfin, en parallèle, pour aider à bien dormir, l’utilisation de certaines plantes, propices à l’apaisement et au sommeil, peut être bénéfique. C’est le cas par exemple de la mélisse aux vertus relaxantes, permettant d’améliorer la qualité du sommeil. On peut également s’appuyer sur la passiflore. Elle contribue à maintenir un sommeil sain et favorise un repos nocturne serein. La liste des plantes aux bienfaits relaxants est encore longue : la valériane, le tilleul, la camomille, le coquelicot et le rhodiola. Le magnésium peut également être utile pour aider au bon fonctionnement du système nerveux et pour réduire la fatigue. De quoi passer des nuits paisibles !
Nos conseils de vie pour une prostate en bonne santé
Selon l’Association Française d’Urologie, il est conseillé de réduire vos apports hydriques après 18 heures. De même, il est recommandé de diminuer votre consommation de caféine et d’alcool.
Il faut aussi favoriser un bon transit intestinal. Pour cela, au quotidien, privilégiez les fruits et les légumes riches en fibres, un apport hydrique régulier et une activité physique.
Références :
1 GIRMAN C.J. : Population-based studies of the epidemiology of benign prostatic hyperplasia. British Journal of Urology, 1998 ; 82 : 34-43.
2 BERRY S.J., COFFEY D.S., WALSH P.C., EWING L.L. : The development of human benign prostatic hyperplasia with age. J. Urol., 1984 ; 132 : 474-479.