Les aliments riches en soufre

aliments avec soufre

Sommaire

Le soufre est un élément chimique vital pour la vie humaine. Il est présent en abondance dans de nombreux aliments consommés au quotidien. Il est essentiel pour la structure et la fonction de certaines protéines, ainsi que pour la santé des cheveux, de la peau et des ongles. La question suivante se pose : quels sont les aliments riches en soufre ? Les réponses.

I. À quoi sert le soufre et qu’en est-il de son utilisation ?

Symbolisé par la lettre S, le soufre est classé en tant que troisième minéral le plus présent dans le corps humain (1), juste après le calcium et le phosphore. Il représente généralement environ 0,3 % du poids corporel.

Ce minéral est qualifié d’essentiel, car l’organisme est incapable de le synthétiser par lui-même (2). Le soufre joue un rôle primordial dans les processus biologiques de l’organisme, ce qui en fait un composant de première importance. Au sein de l’os, il favorise l’assimilation du calcium, du phosphore et du magnésium.

Réparti au sein de divers tissus organiques, le soufre intègre, entre autres, la structure de la kératine qui compose les phanères tels que les ongles, la peau et les cheveux. Il en est de même pour la chondroïtine sulfate qui constitue le cartilage articulaire. En outre, le soufre se trouve dans la structure des vitamines B1 et B8. Il participe activement à plus de 400 réactions enzymatiques distinctes.

II. Soufre protéique et soufre non protéique : tout ce qu’il faut savoir 

À l’état naturel, le soufre existe dans les aliments sous deux formes distinctes : la forme protéique et la forme non protéique.

Le soufre protéique est présent au sein des protéines, prenant la forme d’acides aminés soufrés tels que la méthionine et la cystéine (3). En général, cette forme se retrouve principalement dans les produits d’origine animale.

Le soufre non protéique, quant à lui, ne provient pas des acides aminés soufrés. Vous pouvez le trouver dans des produits d’origine végétale, notamment parmi les oléagineux et les alliacées. 

III. Pouvoir du soufre : quels sont les effets et bienfaits de ce nutriment ? 

Le soufre revêt des rôles aussi variés qu’indispensables au sein de l’organisme, en participant activement à plus de 400 réactions enzymatiques (4). Ce nutriment est impliqué dans la création de nombreuses substances essentielles, notamment diverses protéines telles que l’insuline, la kératine, l’héparine et le glutathion, ainsi que des mucopolysaccharides et des vitamines telles que la thiamine et la biotine.

Au nombre de ses bienfaits, il favorise également l’assimilation du calcium, du phosphore et du magnésium au sein des structures osseuses.

En outre, il joue un rôle important dans la constitution des protéines et combat les effets du vieillissement. Il a également la capacité de neutraliser certains composés toxiques.

Le soufre s’avère être un acteur déterminant pour maintenir la santé corporelle dans un état optimal.

IV. Liste des aliments les plus riches en acides aminés soufrés : quels sont les aliments qui contiennent du soufre ? 

Le soufre est principalement dérivé des aliments renfermant des protéines animales. Des sources telles que la viande, le poisson, les fruits de mer et les œufs sont particulièrement riches en acides aminés soufrés. Néanmoins, une quantité significative de soufre peut également être trouvée dans les alliacés tels que l’ail et l’échalote, certains légumes comme le chou et les asperges, ainsi que les fruits oléagineux tels que la noisette et la noix.

Voici quelques exemples d’aliments qui contiennent du soufre : 

  • Les rognons, les foies, et une variété de viandes comme le porc, le poulet, l’agneau, le veau et le bœuf constituent des sources riches en soufre. Avec une concentration atteignant 199 mg de soufre pour chaque tranche de 100 g, le foie de veau se distingue comme l’un des aliments les plus riches en soufre, tout en offrant une densité nutritionnelle exceptionnelle. Pour les personnes qui souhaitent varier les plaisirs culinaires, les rognons et les cœurs sont également des options à envisager. Vous pourrez savourer des mets comme le rognon de bœuf, le foie de génisse, du poulet rôti, de l’échine de porc rôtie et des côtelettes d’agneau grillées.
  • Les fruits de mer et les poissons comme le saumon, les crevettes, les huîtres et le cabillaud sont également des aliments qui regorgent de soufre. Le cabillaud fait partie des plus concentrés en soufre, avec une teneur d’environ 260 mg pour chaque tranche de 100 g. De plus, en plus d’être peu calorique, il est également une source concentrée de vitamine B12, d’iode et de sélénium.
  • Les œufs, en particulier le jaune d’œuf cuit, font partie des aliments riches en soufre. 
  • Parmi les condiments, sauces et herbes, il convient de citer l’oignon, l’ail frais, la ciboulette et l’échalote. En plus d’ajouter de la saveur, ils en apportent les bienfaits à vos plats.
  • En ce qui concerne les légumes, le chou vert, le cresson de fontaine, les choux de Bruxelles, les lentilles, le brocoli, les pois chiches, le navet et le poireau sont d’excellentes sources de soufre. Faisant partie de la famille des Alliacées, l’oignon renferme du soufre sous la forme de composés soufrés spécifiques, connus sous le nom de sulfures d’allyle. 
  • Les graines et les fruits oléagineux, tels que les noix séchées, les noix de cajou, les amandes, les noix de pécan, les châtaignes, les noix du Brésil, les pistaches, les graines de tournesol et les graines de sésame complètent cette liste variée d’aliments riches en soufre.
  • Le riz long grain : cet élément fondamental de la cuisine asiatique contient environ 35 mg de soufre pour chaque tranche de 100 g. Comme les autres céréales, il contient des acides aminés soufrés tels que la méthionine et la cystéine, qui sont en grande partie absents des légumineuses. 

A. Quels sont les fruits riches en soufre ? 

Les fruits ne sont généralement pas des sources significatives de soufre par rapport à d’autres groupes d’aliments comme les protéines animales, les légumes crucifères, et certains fruits oléagineux.

Sachez que les légumes crucifères, comme le brocoli et le chou, ainsi que les protéines animales, constituent des sources bien plus importantes de soufre dans l’alimentation.

B. Est-ce que les œufs contiennent du soufre ?

Du fait de sa teneur élevée en acides aminés essentiels, l’œuf constitue une source substantielle de soufre, fournissant environ 125 mg pour chaque tranche de 100 g. Cela en fait une option attrayante et une alternative à la viande, notamment pour les adeptes de régimes végétariens.

Le soufre présent dans les œufs joue un rôle fondamental dans la formation de diverses protéines essentielles pour le corps humain. Ces protéines sont impliquées dans un large éventail de fonctions biologiques, allant de la construction des tissus à la régulation de certaines réactions chimiques cruciales.

C. Quel légume contient du soufre ?

Comme mentionné plus haut, les légumes crucifères (le brocoli, le chou, le chou frisé, les choux de Bruxelles, ainsi que les navets) sont particulièrement riches en soufre.

Le soufre présent dans ces légumes contribue non seulement à leur saveur distinctive, mais également à leur valeur nutritive. Il apporte des bienfaits pour la santé, notamment en tant que composant essentiel dans la formation de protéines et d’autres processus biologiques. 

Le soufre contenu dans ces légumes joue un rôle clé dans la production de certains acides aminés soufrés essentiels qui sont des composants fondamentaux des protéines. 

De plus, le soufre contribue à la production de composés phytochimiques bénéfiques pour la santé, ce qui en fait un élément important d’un régime équilibré.

V. Quelles sont les conséquences d’une carence en soufre ? 

Une carence en soufre perturbe le processus de synthèse des protéines. Ses conséquences peuvent être les suivantes :

  • Vieillissement prématuré ; 
  • Développement de cancers ; 
  • Apparition de maladies cardiovasculaires. 

VI. Le soufre est-il un anti-inflammatoire ? 

Le soufre joue un rôle actif dans la production d’acides aminés essentiels et contribue de manière significative à divers processus biologiques. Ses propriétés anti-inflammatoires offrent des avantages considérables en matière de soulagement des problèmes respiratoires liés aux troubles de la sphère ORL, aux affections pulmonaires et au tabagisme. Il facilite la respiration en favorisant le dégagement des voies respiratoires et en régulant la production de mucus par les glandes, ce qui contribue à une amélioration de la fonction respiratoire.

VII. Soufre organique : quel danger ? 

Dans le cas d’une forte consommation de soufre, l’excès est généralement éliminé dans les urines, ne présentant pas de danger pour l’organisme. Dans des cas exceptionnels, lorsque l’apport en soufre est insuffisant, un complément alimentaire peut être envisagé.

Conclusion

En conclusion, une alimentation riche en soufre provenant à la fois d’aliments d’origine animale et végétale est essentielle pour le bon fonctionnement de nombreux processus biologiques de l’organisme. Les aliments d’origine végétale, tels que les légumes crucifères, apportent une source importante de soufre, contribuant ainsi à une nutrition équilibrée. Toutefois, il convient de faire la distinction entre le soufre naturellement présent dans les aliments et le dioxyde de soufre, un additif potentiellement nocif, souvent utilisé dans la conservation des aliments. Une connaissance appropriée de la quantité de soufre que vous consommez dans votre alimentation ainsi que de l’importance de maintenir cet équilibre favorise le bien-être général. En outre, cela prévient les risques pour la santé liés à une surconsommation.

« Les informations fournies dans cet article sont destinées à informer et à promouvoir la compréhension et la connaissance générale du soufre. Elles ne sont en aucun cas destinées à se substituer aux conseils professionnels de santé, au diagnostic ou au traitement médical. Les compléments alimentaires à base de soufre ne doivent jamais remplacer un régime alimentaire équilibré et varié. Il est toujours recommandé de consulter un professionnel de santé avant de commencer toute nouvelle routine de supplémentation, en particulier si vous avez des conditions médicales préexistantes ou si vous prenez d’autres médicaments. »

 

Références

1.Nielsen, F. H. (1990). Ultratrace elements in nutrition: current knowledge and speculation. The Journal of Trace Elements in Experimental Medicine, 3(2), 149–162.

2.National Research Council (US) Subcommittee on the Tenth Edition of the Recommended Dietary Allowances. (1989). Recommended Dietary Allowances: 10th Edition. National Academies Press (US).

3.Brosnan, J. T., & Brosnan, M. E. (2006). The sulfur-containing amino acids: an overview. The Journal of Nutrition, 136(6 Suppl), 1636S–1640S.

4. Mosharov, E., Cranford, M. R., Banerjee, R., & Schwarz, T. L. (2012). Elements in nutrition.

 

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