Manque de fer et douleurs musculaires : quel lien ?

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Sommaire

Introduction

Également connu sous le nom d’anémie ferriprive, le manque de fer est un trouble courant qui peut avoir de nombreuses conséquences sur la santé (1). L’une des manifestations fréquentes de cette carence en fer est la survenue de douleurs musculaires, un symptôme souvent négligé et mal compris. Ces douleurs musculaires peuvent varier en intensité et en localisation. Elles entraînent fréquemment des désagréments et nuisent à la qualité de vie des personnes touchées.

I. Fer : tout ce qu’il faut savoir sur cet élément

Le fer constitue un oligo-élément de première importance pour le fonctionnement optimal du corps humain (2). Il fait partie des minéraux essentiels dans l’alimentation. Son rôle prédominant réside dans la gestion du transport et du stockage de l’oxygène au sein de l’organisme (3).

Le saviez-vous ?

Le fer est impliqué dans la création de nouvelles cellules, la régulation hormonale, ainsi que la transmission des signaux nerveux par le biais des neurotransmetteurs.

II. Comment le corps utilise-t-il le fer ? 

Une fois capté par l’intestin grêle, le fer est stocké dans des cellules de réserve. Ces dernières sont communément désignées sous le nom de ferritine. Lorsque l’organisme a besoin de fer, il le libère à partir de ces réserves. Les globules rouges sont générés dans la moelle osseuse et renferment de l’hémoglobine, une protéine riche en fer qui joue un rôle essentiel dans le transport de l’oxygène dans le corps.

Le fer exerce également un rôle significatif dans le développement du cerveau (4). En effet, il constitue un élément essentiel à la création de la myéline, une substance qui enveloppe les fibres nerveuses et favorise une transmission efficiente des signaux nerveux. Ainsi, une carence en fer chez les nourrissons et les jeunes enfants peut avoir des répercussions nuisibles sur leur évolution cognitive.

En outre, le fer joue un rôle actif dans le métabolisme énergétique, contribuant à la synthèse de l’ATP, la principale source d’énergie utilisée par les cellules pour leurs fonctions vitales. Par conséquent, un manque de fer peut entraîner une fatigue persistante et une baisse des capacités physiques et intellectuelles.

L’absorption du fer peut être influencée par d’autres composants présents dans l’alimentation (5). À titre illustratif, la vitamine C favorise l’assimilation du fer non hémique, présent dans les aliments d’origine végétale. En revanche, certains aliments, tels que le thé et le café, peuvent entraver la capacité d’absorption du fer. Ainsi, il est recommandé de combiner des aliments riches en fer avec des sources de vitamine C et d’éviter de les consommer en même temps que des boissons contenant de la caféine.

III. Quelles sont les causes d’un manque de fer ? 

Une carence en fer peut être due à de nombreux facteurs.

A. Régime alimentaire inadapté et activité physique intense

Une insuffisance de fer peut découler de certaines habitudes alimentaires. Cette situation est fréquente chez les nourrissons et les jeunes enfants, qui ont des besoins accrus en fer en raison de leur phase de croissance rapide (6).

Les adolescentes sont également sujettes à cette problématique, en particulier en raison de leurs menstruations, qui s’ajoutent aux besoins déjà élevés en fer pendant leur période de développement.

De plus, les femmes enceintes sont souvent touchées par une carence en fer, car le fœtus requiert une quantité considérable de cet élément pour son développement pendant la grossesse.

Par ailleurs, une activité physique intense peut renforcer une carence en fer. 

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B. Des pertes de sang

Chez les femmes adultes, les menstruations peuvent provoquer une carence en fer. Pour les hommes et les femmes ménopausées, l’insuffisance en fer est généralement due à des saignements dans le tractus gastro-intestinal, tels que des ulcères hémorragiques ou des polypes du côlon. 

C. Des troubles d’absorption

Une carence en fer peut être due à une perturbation de l’absorption du fer par l’intestin grêle, une condition connue sous le nom de « troubles de la malabsorption ».

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IV. Anémie ferriprive : comment savoir si on est en manque de fer et quels sont les symptômes ?

Une insuffisance de fer dans l’organisme peut déclencher une multitude de symptômes désagréables. Les signes courants incluent :

  • Une pâleur de la peau ;
  • Une asthénie marquée ;
  • Une faiblesse générale ;
  • Une fatigue accablante ;
  • Des maux de tête ;
  • Des problèmes de sécheresse cutanée, de cheveux fragiles et d’ongles cassants.

En outre, la concentration et les capacités d’apprentissage peuvent être altérées, perturbant la vie quotidienne.

Dans les cas d’anémie sévère, les symptômes peuvent évoluer vers des vertiges, une accélération du rythme cardiaque et une gêne respiratoire. Il est également possible de ressentir des douleurs thoraciques et de développer des problèmes cardiaques. Les femmes peuvent rencontrer des interruptions de leurs cycles menstruels (aménorrhée).

De plus, d’autres symptômes peuvent survenir, tels que le syndrome des jambes sans repos, caractérisé par un désir impérieux de bouger les jambes lors de périodes d’inactivité.

Les cas graves de carence en fer peuvent être associés à des problèmes comme :

  • La glossite qui est une inflammation de la langue ;
  • La chéilose qui est une inflammation douloureuse et des fissures aux commissures de la bouche ;
  • La koïlonychie qui se manifeste par des ongles en forme de cuillère.

V. Est-ce que le manque de fer peut donner des douleurs articulaires ou des douleurs osseuses ?

Résultant d’une carence en fer, l’anémie ferriprive peut provoquer une fatigue générale et une faiblesse musculaire. Elle peut indirectement entraîner des sensations de douleur ou d’inconfort corporel.

Les symptômes de l’anémie ferriprive, tels que la fatigue, la faiblesse musculaire et la pâleur, peuvent être confondus avec des douleurs articulaires ou musculaires. Si de telles douleurs se manifestent, d’autres facteurs sous-jacents (des conditions inflammatoires, des infections ou des problèmes articulaires spécifiques) devraient être examinés par un professionnel de la santé pour en déterminer la cause.

Une carence en fer peut avoir de nombreuses conséquences sur la santé, mais elle est rarement directement responsable de douleurs articulaires.

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VII. Comment prévenir une carence en fer ? 

Il est recommandé de maintenir une alimentation équilibrée et diversifiée, intégrant des sources riches en fer telles que :

  • La viande rouge ;
  • Le boudin noir ;
  • Les légumes verts ;
  • Le jaune d’oeuf
  • Les fruits ;
  • Les crustacés ;
  • Le foie de veau ;
  • La volaille ;
  • Les légumineuses comme les lentilles, les pois, et les fèves ;
  • Les céréales complètes.

 

Par ailleurs, les aliments riches en vitamine B12 présents dans la viande, les œufs et les produits laitiers jouent un rôle essentiel en maintenant un équilibre et en favorisant des taux de fer normaux dans l’organisme. Il en est de même pour ceux contenant une quantité significative de vitamine B9, tels que les choux de Bruxelles, les brocolis, les asperges et les petits pois.

Le saviez-vous ?

Il existe deux types de fer , le fer d’origine végétale “non héminique”, et le fer “héminique” d’origine animale . Notre corps absorbe plus facilement le fer “héminique” (25%)  que le fer “non héminique” (8%). 

VIII. Manque de fer : que faire et quel traitement privilégier ? 

Si une carence en fer vous a été diagnostiquée, votre médecin peut vous recommander un traitement de supplémentation en fer dans le but d’augmenter votre apport en cet élément essentiel. Dans un premier temps, privilégiez des sources alimentaires riches en fer et facilement absorbées par l’organisme, notamment la viande rouge, le poisson, les légumineuses, les céréales complètes, les noix, les noisettes, les amandes, le chocolat noir, ainsi que les épinards.

Pour les cas où l’apport en fer serait insuffisant, notamment en cas de fatigue persistante ou lors de transitions vers des régimes végétariens ou végétaliens, les compléments alimentaires à base de fer peuvent s’avérer utiles pour garantir une prise de fer adéquate. En général, les suppléments doivent être pris une à deux fois par jour, environ 30 minutes avant un repas ou deux heures après. En effet, l’absorption du fer est optimale lorsque l’estomac est vide. Sachez que certains aliments, tels que les fibres végétales, le pain complet, le thé et le café, peuvent entraver l’absorption de cet élément. 

Cependant, vous devez prendre en compte que la prise des compléments alimentaires ne remplace pas un traitement médical ni à un diagnostic médical. Ainsi, il est toujours conseillé de consulter un professionnel de santé en cas de problème de santé.

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Conclusion 

En conclusion, le manque de fer ou anémie ferriprive est un problème de santé qui peut affecter divers aspects du bien-être, y compris la santé musculaire. Bien que les douleurs musculaires ne soient pas directement la cause d’une carence en fer, les symptômes de cette condition, tels que la fatigue et la faiblesse, peuvent contribuer à un inconfort musculaire. Pour éviter ces complications, il est important de maintenir un équilibre en fer dans l’organisme en consommant des aliments riches en fer tels que les céréales complètes, en suivant les conseils des professionnels de la santé et en prenant éventuellement des suppléments si cela est nécessaire. N’hésitez pas à solliciter l’avis de votre professionnel de la santé, car un excès de fer peut avoir des effets néfastes sur l’organisme.

« Les informations fournies dans cet article sont destinées à informer et à promouvoir la compréhension et la connaissance générale du fer. Elles ne sont en aucun cas destinées à se substituer aux conseils professionnels de santé, au diagnostic ou au traitement médical. Le fer ne doit jamais remplacer un régime alimentaire équilibré et varié. Il est toujours recommandé de consulter un professionnel de santé avant de commencer toute nouvelle routine de supplémentation, en particulier si vous avez des conditions médicales préexistantes ou si vous prenez d’autres médicaments. »

Références

1. “Iron deficiency anemia: a common and curable disease.” – López, Anthony, et al. Hematology/oncology clinics of North America, 2000.

2. “Iron: health risk or benefit?” – Hallberg, L., et al. Acta Paediatrica, 2007.

3. “The roles of iron in health and disease.” – Andrews, N. C. Molecular aspects of medicine, 2001.

4. “Iron and brain functions.” – Beard, J. L. Proceedings of the Nutrition Society, 2001.

5. “Iron deficiency: cardiovascular risk factors, disease and impact on prognosis.” – Auerbach, M., et al. Hematology, 2017.

6. “Prevalence of iron deficiency and iron deficiency anemia among three populations of female military personnel in the US Army.” – McClung, J. P., et al. Journal of the American College of Nutrition, 2006.

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