Introduction
La perte de cheveux est un des problèmes capillaires les plus fréquents. Elle peut être étroitement liée avec le contenu de votre assiette. En effet, outre le stress, les changements de saisons, un dérèglement hormonal ou les agressions extérieures, une alimentation déséquilibrée peut aussi impacter la santé et vitalité des cheveux.
I. Les principales causes de la perte de cheveux
La perte de cheveux est un phénomène touchant autant les femmes que les hommes. Divers facteurs favorisent ce problème capillaire (1).
A. Les troubles hormonaux
Pour la gent masculine, 97 % de la perte de cheveux ou d’alopécie est d’origine hormonale contre 15 à 20 % pour la gent féminine (2). Chez les hommes, le dérèglement des androgènes entraîne une forte augmentation de la testostérone. Cette hormone joue un rôle central dans la croissance et la perte des cheveux.
Du côté des femmes, un trouble hormonal survient au cours des menstruations, de la grossesse et de la ménopause. Le taux d’œstrogènes chute pendant les règles, ce qui provoque une fragilisation des cheveux. La densité capillaire tend alors à diminuer. Il en va de même durant la grossesse et au moment de la ménopause.
B. Le stress
Un choc émotionnel important ou des épisodes de stress peuvent provoquer une perte de cheveux, car les émotions jouent un rôle important dans la régulation de la production hormonale (3). De plus, le corps concentre surtout son énergie sur les fonctions essentielles négligeant le cuir chevelu. La croissance des cheveux est alors ralentie.
C. Le changement de saisons
Au début de l’automne (entre fin août et fin novembre), il est fréquent de souffrir d’une perte de cheveux (3 à 4 fois plus élevée qu’à la normale). Ce phénomène est dû à un renouvellement cellulaire.
En été, les cheveux deviennent secs à cause de la surexposition au soleil, ce qui peut s’avérer fatal pour votre masse capillaire. Au contraire, le manque de soleil en hiver s’avère tout aussi néfaste pour votre chevelure. Les différentes étapes du cycle capillaire et leur rythme sont perturbés, ayant des répercussions sur la santé de vos cheveux.
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II. Carences quand on perd ses cheveux : Quelle prendre vitamine pour stopper le cas d’une chute de cheveux ?
Si la chute de cheveux dure longtemps et s’avère alarmante, consultez votre médecin, car ce désagrément peut être dû à une carence nutritionnelle. Divers nutriments et minéraux jouent en effet un rôle crucial dans le maintien de cheveux en bonne santé. Une alimentation pauvre en vitamines peut avoir une incidence réelle sur leur croissance. Voici quelques vitamines à prendre quand les cheveu tombent.
A. Quels sont les effets d’une carence en Vitamine B12
Une carence en vitamine B12 peut être la cause d’une perte de cheveux anormale (4). Elle joue en effet un rôle essentiel dans le fonctionnement des cellules, dont les follicules pileux. La vitamine B12 participe à la formation des globules rouges responsables du transport de l’oxygène et des nutriments dans tout le corps, et ce, jusqu’aux follicules pileux qui nourrissent la fibre capillaire. En cas de déficit celles ci s’affineront, et le cheveu chutera plus rapidement.
B. Quels sont les effets d’une carence en Vitamine B9
Une déficience en vitamine B9 (acide folique) peut aussi entraîner la perte des cheveux. Celle-ci intervient dans le développement de nouvelles cellules dans l’organisme et intervient dans la formation de kératine, une famille de protéines faisant partie de la structure du cheveu.
C. Quels sont les effets d’une carence en Vitamine C
Un manque en vitamine C est également susceptible de provoquer une perte de cheveux importante. Ce puissant antioxydant protège votre chevelure contre les effets des radicaux libres à l’origine du stress oxydatif. Ce dernier entraîne le vieillissement prématuré de vos cellules, dont celles des cheveux, ce qui provoque leur casse, puis leur chute.
D. Quels sont les effets d’une carence en Vitamine D
Une étude publiée dans le British Journal of Dermatology a montré le lien entre carence en vitamine D et chute de cheveux, surtout chez les femmes. Les chercheurs ont remarqué un taux de vitamine D bas chez les patients atteints d’alopécie. La vitamine D peut donc participer à la repousse des cheveux.
La forme privilégiée de vitamine D est la vitamine D3 d’après les études scientifiques, d’autant que cette dernière ne se trouve pas naturellement dans l’alimentation comme la vitamine D2, mais est produite par la peau sous l’action des rayons ultraviolets. La vitamine D3 est également plus facilement assimilable par le corps.
E. Quels sont les effets d’une carence en Fer
Une carence en fer peut aussi être lié à une chute de cheveux. Les follicules pileux ont besoin de ce minéral pour une croissance saine. Le fer est chargé de fournir l’oxygène nécessaire pour le transport des nutriments essentiels pour la repousse des cheveux.
F. Quels sont les effets d’un manque de Zinc
G. Quelle autre carence provoque la chute de cheveux, empêche la repousse et favorise la calvitie
Outre les carences en fer, zinc et vitamines, un manque d’apport de nutriments comme le cuivre ou le silicium joue sur la pousse des cheveux et la densité capillaire.
III. Quels aliments manger pour renforcer les cheveux ?
La chute des cheveux causée par des carences alimentaires est réversible en adoptant une alimentation saine et équilibrée, riche en vitamines, en minéraux et en oligo-éléments.
A. Quel légume pour la lutte contre la chute de cheveux ?
Les épinards et les lentilles sont vos principaux alliés en cas de problèmes de perte de cheveux. Ces légumes constituent de bonnes sources de fer, un composant de l’hémoglobine qui se charge du transport de l’oxygène vers les follicules pileux.
B. Les autres aliments anti-chute de cheveux
Il est conseillé de consommer ces aliments riches en zinc, vitamines, fer… et qui sont essentiels à la croissance de vos cheveux pour avoir une chevelure respirant la santé.
1. Le jaune d’œuf
Les cheveux secs, abîmés et fatigués ont besoin de protéines nourrissantes pour renforcer leur racine et ralentir leur chute. Un masque au jaune d’œuf est donc préconisé. Par ailleurs, cet aliment contient des vitamines A et B, ainsi que du zinc qui hydratent les follicules pileux et favorisent l’oxygénation des cellules. Le jaune d’œuf renferme aussi de la lutéine qui optimise l’hydratation et améliore l’élasticité des cheveux.
2. La noisette
Riche en fer, en magnésium, en zinc et en vitamine du groupe B, la noisette est une alliée précieuse pour des cheveux forts et en bonne santé. Du fait de sa teneur en vitamine C, cet oléagineux renferme aussi divers antioxydants, notamment des tanins, des acides phénoliques et des flavonoïdes. Il aide donc à prévenir le vieillissement prématuré des cellules des cheveux et donc leur chute.
3. Les céréales complètes
Outre leur apport en fibres insolubles, les céréales complètes sont connues pour leur teneur en sélénium qui travaille en synergie avec le zinc pour protéger les cheveux des dommages causés par les radicaux libres.
Par ailleurs, elles contiennent de la vitamine B9 (acide folique) qui joue un rôle essentiel dans la pousse des cheveux. En effet, ce nutriment favorise le renouvellement des cellules et participe au transport de l’oxygène du sang vers les follicules pileux.
De plus, cette vitamine présente en grande quantité dans les céréales complètes régule les hormones pour parer contre la calvitie. Riz brun, sarrasin, quinoa, flocons d’avoine… Ils ont leur place dans votre régime anti-chute de cheveux.
C. Et les compléments alimentaires anti-perte de cheveux ?
Une alimentation saine et équilibrée riche en fruits et en légumes est la base de la lutte contre la chute de cheveux. En supplément, prenez aussi des compléments alimentaires enrichis en vitamine B8 (biotine) qui contribuent à la synthèse de la kératine. Cette vitamine travaille en synergie avec la vitamine B5 afin de stimuler la croissance des cellules tout en freinant la perte de cheveux.
La levure de bière constitue la principale source de vitamine B5, mais d’autres aliments en contiennent aussi (amandes, champignons, tomates ou encore les graines). Les compléments alimentaires anti-chute de cheveux comportent un certain nombre de minéraux agissant en synergie tels que le fer et le zinc. Avant de débuter une cure, demandez l’avis de votre médecin ou votre pharmacien.
IV. Perte de cheveux : quel fruit manger ?
Divers fruits font partie des aliments à privilégier pour contrer la perte de cheveux ou favoriser la repousse.
A. La banane
Ce fruit est avant tout réputé dans les soins pour les cheveux en tant qu’hydratant. En effet, la banane affiche une teneur élevée en eau. De plus, elle est riche en nutriments qui évitent la chute de cheveux, en particulier en zinc (intervient dans la formation des protéines) et en magnésium (fortifiant).
La banane contient aussi de la biotine, plus connue sous le nom de vitamine B8, qui est utilisée pour calmer la chute de cheveux. La biotine joue en effet un rôle crucial dans la constitution des protéines de kératine qui forment les fibres capillaires.
B. Le kiwi
Très riche en vitamine C (puissant antioxydant), le kiwi aide les cheveux à combattre les méfaits des radicaux libres qui les fragilisent et entraînent leur chute. En outre, sa teneur en vitamine C fait de ce fruit un allié pour booster la production de collagène, un composant essentiel pour la bonne santé de vos cheveux.
C. L’avocat
Pensez également à ajouter à votre régime anti-chute de cheveux ce fruit gorgé de vitamine D et d’acides gras essentiels qui participent à la création de nouveaux follicules pileux et à leur renforcement. L’avocat affiche aussi une bonne teneur en vitamine B et en magnésium, deux substances qui rendent les cheveux plus résistants.
V. Quels aliments à éviter en cas de chute de cheveux ?
Certains aliments sont néfastes pour les cheveux, à commencer par les sucres raffinés. Ces derniers causent une inflammation dans le corps qui affaiblit les follicules pileux et entraîne donc la perte de cheveux. Sans oublier que des niveaux élevés d’insuline dans le sang impactent le taux de testostérone. Ce dernier est converti en dihydrotestostérone (DHT), une hormone qui accélère le cycle de vie des cheveux jusqu’à épuisement du capital capillaire.
La consommation excessive de graisses saturées, de graisses transformées et d’aliments frits aura aussi un impact négatif sur les follicules pileux. Les mauvaises graisses peuvent en effet augmenter votre taux de cholestérol, affaiblissant vos cheveux. Les acides gras transformés affectent aussi votre production de sébum et la santé de vos cheveux.
Conclusion
En résumé, pour limiter et enrayer la chute des cheveux et favoriser une repousse saine, il est important de privilégier une alimentation équilibrée. comme précédemment cités certains aliments sont vos alliés pour renforcer vos fibres capillaires et limiter la perte de cheveux. Riches en nutriments, vitamines et oligo-éléments qui protègent vos cheveux des dommages causés par les radicaux libres, et apportent les acides aminés indispensables à la synthèse de la kératine , structure du cheveu.
« Les informations fournies dans cet article sont destinées à informer et à promouvoir la compréhension et la connaissance générale des bienfaits de l’alimentation pour aider à combattre la perte de cheveux. Elles ne sont en aucun cas destinées à se substituer aux conseils professionnels de santé, au diagnostic ou au traitement médical. Il est toujours recommandé de consulter un professionnel de santé avant de commencer toute nouvelle routine de supplémentation, en particulier si vous avez des conditions médicales préexistantes ou si vous prenez d’autres médicaments. »
Références
1. Sinclair, R. (2015). “Male pattern androgenetic alopecia.” BMJ, 351, h4238.
2. Hamilton, J.B. (1951). “Patterned loss of hair in man; types and incidence.” Annals of the New York Academy of Sciences, 53(3), 708-728.
3. Arck, P., Handjiski, B., Hagen, E., Pincus, M., & Paus, R. (2001). “Indications for a ‘brain-hair follicle axis (BHA)’: Inhibition of keratinocyte growth by stress hormones.” American Journal of Pathology, 159(2), 713-724.
4. Hunt, S. (2003). “Dietary and pharmacological factors influencing hair loss.” Clinical and Experimental Dermatology, 28(6), 654-658.
