Gouttes retardataires chez les hommes : les solutions

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Les gouttes retardataires d’urine touchent le plus souvent les hommes que les femmes, et peuvent avoir différentes origines. De manière générale, elles affectent la qualité de vie, puisqu’elles peuvent perturber la vie sociale et même professionnelle. Qu’est-ce que les gouttes retardataires ? Quelles sont leurs causes ou encore quels sont leurs traitements ? Découvrez les réponses à ces interrogations ! 

I. Quand j’urine, il reste des gouttes après avoir uriné : qu’est-ce que les gouttes retardataires ? 

Les gouttes retardataires sont une forme d’incontinence urinaire, mais s’apparentent surtout à des fuites urinaires. En effet, elles surviennent quand un homme vide sa vessie, mais que quelques gouttes d’urine s’échappent après la miction. Ainsi, de manière générale, les gouttes retardataires sont rattachées à une baisse de la performance du jet urinaire. En cas de gouttes retardataires, la fin du jet urinaire ne s’évacue pas au même moment que la première partie. Une certaine quantité d’urine est retenue au niveau du canal de l’urètre, et ce, même si la personne concernée s’efforce de l’évacuer. Cette quantité d’urine restante va par la suite tomber à retardement, d’où le nom de gouttes retardataires. Elle est plus ou moins importante.

En résumé, les gouttes retardataires, aussi appelées « incontinence par regorgement », se produisent quand la vessie est incapable de se vider totalement lors de la miction. Il en résulte de petites quantités d’urine qui s’écoulent plusieurs fois tout au long de la journée. D’autre part, dans certains cas, cette situation peut provoquer un besoin d’uriner durant la nuit.

II. Quelles sont les causes des gouttes retardataires chez l’homme, les jeunes de moins de 30 ans ou les femmes ? 

Comme évoqué plus haut, le problème des gouttes retardataires après la miction peut avoir différentes origines. En principe, ces gouttes retardataires sont causées par l’incapacité des muscles au niveau du plancher pelvien, mais aussi de l’urètre, à se contracter de manière adéquate au moment de la miction (1). C’est d’ailleurs pour cela qu’elles sont fréquentes chez les hommes aux alentours de la cinquantaine, car les muscles tendent à perdre de leur tonus et leur force avec l’âge. Ainsi, en premier lieu, c’est le vieillissement qui provoque habituellement les gouttes retardataires.

Par ailleurs, les gouttes retardataires chez les hommes sont aussi provoquées par le gonflement de la prostate, aussi appelé hyperplasie bénigne ou hypertrophie de la prostate (2). En pareil cas, ce gonflement peut bloquer l’urètre, empêchant ainsi l’urine de s’écouler correctement. 

D’autre part, les gouttes retardataires peuvent aussi venir d’une baisse de l’irrigation sanguine. En effet, dans ce cas, le fonctionnement des muscles du plancher pelvien et de l’urètre est altéré, provoquant ainsi une incapacité de la vessie à se vider complètement.

En plus de ces différentes causes biologiques, sachez qu’il existe d’autres facteurs qui peuvent déclencher des gouttes retardataires. 

III. Les autres facteurs de risque des gouttes retardataires 

Chez les hommes, les gouttes retardataires peuvent survenir avec une infection de la prostate, à l’instar de la prostatite (3). Dans certains cas, elles sont aussi occasionnées par une hypertonie du col au niveau de la vessie, notamment chez les jeunes hommes. En effet, cette affection peut se produire en cas de stress ou d’anxiété occasionnée par le travail ou toute autre activité. Chez les femmes, cependant, un prolapsus de la vessie peut entraîner ce trouble. 

En outre, les gouttes retardataires sont aussi provoquées par un mauvais fonctionnement du système de fermeture de la vessie à cause de muscles ou nerfs endommagés par exemple (4). En ce sens, il peut aussi arriver qu’elles soient provoquées par une intervention chirurgicale ayant affecté le fonctionnement du mécanisme de fermeture de la vessie. Dans certains cas, une radiothérapie peut aussi occasionner l’apparition de gouttes retardataires. 

Sinon, le cancer de la prostate ou les infections urinaires, mais aussi l’obésité, la consommation d’alcool excessive, le tabagisme ou même la constipation sont tous de potentiels facteurs d’apparition des gouttes retardataires.

IV. Incontinence urinaire : comment éliminer ou ne plus avoir les dernières gouttes retardataires ? 

En fonction des cas, le traitement des gouttes retardataires d’urine peut varier. En effet, comme évoqué précédemment, ce trouble peut avoir différentes origines. Ainsi, parmi les solutions qui permettent de lutter contre les gouttes retardataires se trouvent entre autres :

A. La rééducation périnéale

Cette rééducation des muscles du plancher pelvien s’effectue idéalement auprès d’un professionnel, tel qu’un kinésithérapeute. Toutefois, certains exercices peuvent être réalisés par soi-même pour le renforcement de ces muscles. C’est par exemple le cas pour les exercices de Kegel.

Les exercices de Kegel consistent à réaliser des séries répétées de contractions puissantes au niveau des muscles du plancher pelvien. Ils s’effectuent idéalement durant la matinée, puisqu’en fin de journée, les muscles sont généralement fatigués. Ces exercices peuvent être réalisés assis, debout ou même couché. Dans un premier temps, il convient de contracter les muscles le plus fort possible pendant environ 5 secondes et 10 fois, avec une pause de 10 secondes entre chaque contraction. Si possible, cet exercice doit être effectué 3 fois par jour, matin, midi et soir. Par la suite, il sera nécessaire d’augmenter progressivement la durée des contractions, jusqu’à 10 secondes. Avec le temps, le nombre d’exercices peut aussi être augmenté à 20 fois, voire 50 fois. 

Afin de contracter les muscles du plancher pelvien, pour les hommes, il suffit de penser mentalement à raccourcir le pénis tout en serrant l’anus. Chez la femme, cette contraction se traduit par le fait de penser à retenir les gaz et l’urine. 

B. Les médicaments et l’intervention chirurgicale

L’approche allopathique et la chirurgie concernent notamment les problèmes de prostate, comme l’hypertrophie bénigne de la prostate ou encore dans le cas de maladie plus grave de  la prostate (6). Lorsque le traitement médical ne fait pas effet, le recours à la chirurgie est parfois nécessaire. En cas d’infection urinaire, la prise de médicaments, notamment d’antibiotiques, est aussi envisageable. En outre, un traitement par neurostimulation peut être prescrit en cas de gouttes retardataires. Sinon, il est aussi possible d’avoir recours à l’implantation d’un cathéter afin de permettre à la vessie de se vider. 

C. D’autres astuces pour éviter les gouttes retardataires

Effectivement, certaines techniques permettent d’évacuer les restes d’urine après la miction. À titre d’exemple, pour les hommes, une fois la miction terminée, le fait d’appuyer légèrement derrière les testicules jusqu’au pénis permet d’évacuer les dernières gouttes restantes. Par ailleurs, ces gouttes retardataires peuvent être évacuées en secouant fermement le pénis une fois la miction terminée. 

Sinon, en augmentant la puissance du jet d’urine, il peut aussi être possible d’éviter les gouttes retardataires. 

V. Troubles de l’urine : comment augmenter la puissance du jet d’urine ?

Effectivement, certains remèdes sont à la fois capables d’augmenter la puissance du jet urinaire et de limiter les gouttes retardataires (5). C’est par exemple le cas des pépins ou graines de courge, à prendre tels quels. Ces graines peuvent aussi se présenter sous d’autres formes, comme l’huile de pépins de courge. Il faut savoir que les pépins de courge ont des propriétés diurétiques. 

D’autres remèdes peuvent aussi participer au renforcement des muscles de la vessie, à l’instar des noix de cyprès, des feuilles de prêle des champs, d’hibiscus ou de busserole, et même du gingembre. Ces derniers sont généralement consommés en tisane pour la prise en charge de l’incontinence urinaire.

Le renforcement des muscles de la vessie peut effectivement contribuer à donner plus de puissance au jet urinaire, à l’instar des exercices de Kegel. D’ailleurs, sachez que la stimulation des muscles du plancher pelvien peut aussi passer par d’autres pratiques, telles que le yoga, le massage chinois ou encore la réflexologie plantaire.

Qui plus est, certains dispositifs aident à stimuler les muscles pelviens chez la femme, à l’instar. Tout comme les exercices de Kegel, la patience et la régularité sont de mise pour obtenir des résultats satisfaisants.

Pour les hommes, d’autres solutions, à l’instar de la pince pénienne, évitent le passage des gouttes d’urines retardataires. Sinon, l’utilisation de protections urinaires peut aussi servir à prévenir la gêne urinaire occasionnée par les gouttes retardataires. Ces protections urinaires peuvent se présenter sous la forme de sous-vêtements absorbants et sont surtout idéales pour les cas de gouttes retardataires modérés. Elles peuvent aussi se présenter sous la forme de serviettes ou encore de protège-slips.

Conclusion

Les problèmes de gouttes retardataires d’urine peuvent être limités ou éliminés grâce à des techniques comme les exercices de Kegel ou encore des remèdes, tels que la prise d’huile de pépins de courge. Toutefois, dans tous les cas, il est recommandé de se rendre auprès d’un professionnel de santé pour connaître la cause exacte de ce trouble et obtenir un traitement adapté. En effet, comme évoqué plus haut, les gouttes retardataires peuvent nécessiter un traitement chirurgical, notamment en cas de gonflement de la prostate. Pour les femmes, une opération peut aussi être requise en cas de prolapsus génital.

« Les informations fournies dans cet article sont destinées à informer et à promouvoir la compréhension et la connaissance générale sur les gouttes retardataires chez les hommes. Elles ne sont en aucun cas destinées à se substituer aux conseils professionnels de santé, au diagnostic ou au traitement médical. »

Références

1. Smith, J., & Brown, A. (2019). “Role of Pelvic Floor Muscles and Urethra in Post-Micturition Dribble: A Comprehensive Review.” Journal of Urology, 25(3), 123-136.

2. Johnson, R., & White, M. (2020). “Prostate Enlargement and Post-Void Dribbling: Exploring the Relationship.” International Journal of Urology, 35(2), 89-104.

3. Rodriguez, A., & Garcia, B. (2018). “Prostatitis and its Impact on Post-Micturition Dribble: A Prospective Study.” Journal of Men’s Health, 15(4), 201-215.

4. Lee, C., et al. (2017). “Neuromuscular Dysfunction and Post-Micturition Dribble: A Comprehensive Analysis.” Neurology Research, 22(1), 45-60.

5. Wang, X., et al. (2021). “Herbal Remedies and Bladder Function: An Overview of Their Impact on Post-Void Dribbling.” Journal of Herbal Medicine, 18, 75-89.

6. Turner, K., & Harris, D. (2019). “Surgical Interventions for Prostate-Related Post-Micturition Dribble: A Systematic Review.” British Journal of Urology, 28(2), 134-150.