Tout savoir sur le ginseng brésilien

ginseng bresilien

Sommaire

Introduction

Le suma, également appelé ginseng brésilien, provient d’Amérique du Sud, notamment des forêts du bassin amazonien. Cette plante dite « adaptogène » est utilisée comme anti tumeur, anti-stress, tonifiante, relaxante et antioxydante. Le Pfaffia paniculata ou gomphrena constitue un remède ancestral pour soulager divers maux. Voici toutes les informations à connaître sur cette racine.

I. Pourquoi prendre du ginseng brésilien ?

Souvent confondu au ginseng, le suma ou gomphrena est une plante « adaptogène ». Elle contribue à la protection de l’organisme contre les agressions extérieures, physiques comme psychiques.

ginseng rouge

A. Qu’est-ce que le ginseng brésilien ou Pfaffia paniculata ?

Il existe actuellement près d’une douzaine d’espèces de ginsengs (1), d’origine diverse, dont les plus courants sont notamment :

  •   Le Panax ginseng CA Meyer : également appelé ginseng asiatique ou ginseng rouge, il est notamment cultivé en Chine et en Corée ;
  •   Le Panax Japonicus : provenant du Japon ;
  •   Le Panax quinquefolius : originaire du Canada et des États-Unis ;
  •   Le Panax notoginseng Burkill : qui pousse en Chine.

Bien que d’autres plantes soient considérées comme étant des ginsengs, elles n’appartiennent pourtant pas à la famille du Panax.

Ce sont notamment le ginseng sibérien (Eleutherococcus senticosus ) et le ginseng brésilien (Pfaffia paniculata).

En effet, la force des ginsengs se traduit par la présence de molécules de la famille des saponines : les ginsénosides.

De son côté, le ginseng brésilien, gomphrena ou Suma est une plante particulièrement prisée dans la médecine amérindienne traditionnelle. Il est notamment apprécié pour ses propriétés toniques, relaxantes, ainsi que ses effets positifs sur le sommeil.

Cette plante de la famille des Amaranthaceae est également connue sous le nom de Perpetua ou Immortelle, en raison de ses fleurs rouge orangé qui vivent durablement (2). Sa racine lui confère le nom de para todo ou Paratudo, signifiant « bonne pour tout ».

En effet, la croyance amérindienne lui attribue des vertus calmantes, que ce soit sur une simple diarrhée ou même une morsure de serpent (3). En effet, elle constitue une source naturelle en sels minéraux, vitamines et oligoéléments, lui valant des vertus antioxydantes, tonifiantes, relaxantes et anti-stress.

gingembre

B. Et le gingembre ?

Le gingembre désigne une plante originaire d’Asie tropicale. Sa racine est notamment utilisée comme remède ancestral et comme épice culinaire. Son nom scientifique est Zingiber officinalis. Son rhizome est la partie la plus prisée en raison de sa saveur épicée, légèrement aromatique et piquante. Cette racine renferme un éventail de composés bioactifs, notamment les shogaols, les gingérols et les zingibérènes, lui conférant ainsi des vertus bénéfiques pour la santé.

Outre ses vertus thérapeutiques, le gingembre est une épice courante dans plusieurs cuisines du monde entier. Selon les préférences, il se consomme séché, frais, en jus, en poudre ou en infusion pour apporter du piquant aux boissons et aux plats.

C. Quelle est la différence entre le gingembre et le ginseng ?

En plus d’être tous deux des racines, le gingembre et le ginseng présentent la même racine étymologique en chinois, à savoir « gin », signifiant « homme ». Cependant, ils possèdent des différences notables.

1. En termes d’arômes et de saveurs

Le gingembre se caractérise par sa saveur particulière, à la fois piquante, épicée et aromatique. Consommé frais, il délivre un goût piquant et une chaleur légèrement brûlante. Il présente également une douceur subtile et une note légèrement citronnée. Ce sont autant de combinaisons de saveurs, lui valant le titre d’ingrédient polyvalent en cuisine. Il confère intensité et profondeur à un éventail de plats.

À contrario, le ginseng se reconnaît à son goût âcre et amer, certains ayant une légère douceur ou même une note légèrement sucrée. Ce goût à la fois fort et terreux justifie sa consommation sous forme d’infusion, d’ampoule ou même d’extrait. Sous forme de complément alimentaire, il est généralement accompagné de guarana ou de gelée royale.

complement alimentaire

2. En termes de propriétés sur la santé

Propriété digestive, propriété anti-fatigue ou potentiel antioxydant… le gingembre et le ginseng partagent néanmoins quelques vertus sur la santé.

1. Propriétés digestives

Le gingembre est notamment apprécié pour ses bienfaits digestifs, à savoir atténuer les nausées, favoriser la digestion grâce à la production d’enzymes digestives entre autres.

Bien que le ginseng possède des actions sur la digestion, sa principale utilisation s’effectue dans d’autres domaines.

2. Propriétés anti-fatigue

Stimulant naturel, le gingembre contribue à soulager la fatigue et à booster l’énergie. Il constitue de de fait un allié contre la sensation de faiblesse ou de fatigue chronique.

Le ginseng est quant à lui connu pour son activité adaptogène, aidant ainsi l’organisme à affronter la fatigue et le stress. Il constitue également une aide précieuse en termes de renforcement du système immunitaire, ainsi que d’optimisation de l’endurance physique et mentale. Il reste l’idéal pour maintenir les performances sportives.

3. Propriétés antioxydantes

Gingembre et ginseng possèdent tous les deux des effets antioxydants. Le potentiel antioxydant du gingembre provient de sa teneur en principes actifs dédiés, notamment les gingérols. La capacité antioxydante du ginseng s’explique par la présence des ginsénosides, dont l’action est de protéger les cellules du stress oxydatif.

D. Quels sont les atouts santé du ginseng brésilien ou Suma ?

Comme vu plus haut, le ginseng brésilien (Pfaffia) est différent du ginseng ou Panax Ginseng. Pourtant, il présente autant d’atouts santé, du fait de sa composition particulière.

1. Quelle est la composition du ginseng brésilien ?

Le ginseng brésilien renferme plusieurs actifs bénéfiques pour la santé, notamment :

  •   Les vitamines A, E, B1 et B2 ;
  •   Les sels minéraux et oligo-éléments : fer, sélénium, calcium, potassium, manganèse, chrome, magnésium, germanium et nickel ;
  •   Les allantoïnes et saponosides : aux propriétés antioxydantes et cicatrisantes ;
  •   Les phytostérols (sitostérol, stigmastérol et bêta-ecdysone) : capables de diminuer le taux de mauvais cholestérol ou LDL-cholestérol ;
  •   Les acides aminés : notamment le tryptophane, dont l’action sur la sérotonine aide à réguler le sommeil.

2. Les propriétés et utilisations du ginseng brésilien

Le gomphrena est entre autres l’allié des étudiants en période d’examens ou traversant un épisode de fatigue. Il est également conseillé aux sportifs après l’effort et aux seniors, puisqu’il aide à détendre les muscles.

D’ailleurs, le pfaffia a été nommé « le secret russe » récemment en raison de l’utilisation faite par les athlètes olympiques russes durant plusieurs années. Sa consommation avait pour objectif de raffermir leur masse musculaire et de renforcer leur endurance, et ce, sans les effets secondaires liés aux stéroïdes.

digestion

Voici ses principales vertus :

  •   Stimulante : le ginseng brésilien renforce la concentration et stimule la mémoire ;
  •   Relaxante : il apaise les nerfs et les muscles, réduit la nervosité et l’anxiété et améliore le sommeil ;
  •   Tonifiante : il renforce la résistance et les défenses de l’organisme, et lutte contre la fatigue ;
  •   Digestive : le ginseng brésilien assure une bonne régulation du transit intestinal ;
  •   Antioxydante : en ralentissant le vieillissement des cellules cutanées et capillaires.

E. Quels sont les bienfaits et effets secondaires du ginseng rouge ?

Le ginseng rouge ou Panax ginseng présente des vertus revigorantes et tonifiantes, bénéfiques pour les performances physiques. Il est notamment conseillé durant les activités d’endurance grâce à la vitalité et l’énergie qu’il fournit. Cette racine agit également sur d’autres domaines, notamment :

1. La résistance au stress

Ce potentiel calmant du ginseng rouge est notamment dû à sa teneur en ginsénosides. Que vous soyez fatigué, stressé ou en convalescence, une supplémentation dédiée garantira des effets apaisants et relaxants certains.

stress

2. Les performances cognitives

Outre ses actions sur les performances physiques, le ginseng rouge optimise les performances cognitives, notamment la concentration, la mémoire ou la réactivité. Il est particulièrement recommandé durant les examens, lors de conférences ou même au quotidien.

memorisation

3. Le métabolisme du glucose

Dans le cadre d’une alimentation saine, le ginseng rouge aide à garder un niveau de glucide sanguin normal, voire le diminuer, et réguler ainsi la glycémie.

II. Comment consommer le ginseng brésilien en poudre et où en trouver en France ?

Le ginseng brésilien est généralement proposé sous forme de racines entières à prendre en décoction ou de poudre de racines séchées, notamment disponibles en pharmacie ou en parapharmacie. Les produits issus de l’agriculture biologique sont à privilégier, car s’inscrivant dans une démarche écologique.

A. Dosage

L’OMS préconise une dose quotidienne d’environ 0,5 à 2 g en ce qui concerne les racines séchées. L’idéal est d’en consommer le matin afin d’éviter les éventuelles insomnies.

Dans sa version en poudre, il est conseillé d’utiliser 1 cuillère à café, soit 2 à 3 g, par jour, à verser dans du jus de fruits ou une tasse d’eau chaude. Il est également possible de la mélanger dans un yaourt afin d’en atténuer l’amertume. Pour un résultat satisfaisant, il s’agit le plus souvent de prévoir une cure de 3 semaines avant les repas.

Le saviez-vous ?

En cas de période de stress ou de fatigue intense, environ 3 à 4 cuillères à café par jour peuvent devenir nécessaires. Quoi qu’il en soit, il est conseillé de prendre l’avis d’un médecin.

Ce produit se conserve dans un endroit frais, hors de la portée des enfants.

B. Contre-indications du ginseng et avis médical

Le ginseng est déconseillé aux individus qui souffrent de diabète, de pathologies cardiaques ou d’hypertension artérielle, sauf après un avis médical. De même, les personnes sujettes aux troubles nerveux, à l’insomnie ou à l’obésité doivent en consommer avec précaution.

C. Ginseng brésilien : enfants, grossesse et allaitement

L’Organisation mondiale de la santé proscrit un certain nombre d’individus à la prise de ginseng brésilien. Ce sont notamment les femmes enceintes et allaitantes, les enfants, mais également les adolescents âgés de moins de dix-huit ans.

allaitement

D. Les effets secondaires

Le Ginseng brésilien ne présente aucune toxicité particulière. Néanmoins, en cas de consommation excessive, certaines personnes peuvent manifester de l’anxiété, de l’insomnie, une baisse de l’appétit, de l’euphorie, des palpitations, des maux de tête, des nausées et de la diarrhée. Ainsi, il est important de bien suivre les conseils d’utilisation afin d’éviter les risques de surdosage.

Conclusion

Le ginseng brésilien est souvent associé au ginseng, mais s’en distingue par sa composition. Source incontestable de vitamines et de minéraux, il possède de multiples bienfaits pour la santé, notamment revitalisants, relaxants, antioxydants, apaisants, etc. Sa consommation est limitée à 1 cuillère à café par jour, mais peut varier selon l’état de l’individu (période de fatigue, stress…). Une supplémentation de quelques semaines est souvent requise pour obtenir les effets escomptés.

« Les informations fournies dans cet article sont destinées à informer et à promouvoir la compréhension et la connaissance générale du ginseng brésilien. Elles ne sont en aucun cas destinées à se substituer aux conseils professionnels de santé, au diagnostic ou au traitement médical. Les compléments alimentaires à base de ginseng brésilien ne doivent jamais remplacer un régime alimentaire équilibré et varié. Il est toujours recommandé de consulter un professionnel de santé avant de commencer toute nouvelle routine de supplémentation, en particulier si vous avez des conditions médicales préexistantes ou si vous prenez d’autres médicaments. »

Références

1. “The Use of Herbal Medicine in Primary Health Care” par Edzard Ernst, publié dans Pharmacoeconomics.

2. “Suma: Un adaptogène indigène” par Dominique Richard, publié dans Phytothérapie.

3. “The Book of Ginseng” par Stephen Fulder, publié par Avery Publishing Group.

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