Rétention urinaire : les traitements naturels pour vous soulager

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Sommaire

Introduction

La rétention urinaire est l’incapacité à uriner ou à vidanger complètement sa vessie. Ce trouble de la miction entraîne souvent une augmentation de l’envie d’uriner ou une incontinence. Des remèdes naturels (1) aident à soulager les symptômes et à assurer le bon fonctionnement de la vessie.

I. Comprendre la rétention urinaire

La rétention urinaire, aussi appelée dysurie (2), est un trouble de la miction qui se manifeste par la difficulté ou l’incapacité à uriner. Elle peut toucher aussi bien les femmes que les hommes.

A. Signes cliniques

La vessie d’un adulte peut contenir en moyenne entre 300 à 600 ml d’urine, mais cette capacité varie d’un individu à l’autre. L’envie d’uriner apparaît quand la vessie contient environ 300 ml d’urine. Si elle n’est pas vidée, elle poursuit son remplissage permanent (60 ml/h). Si le volume d’urine restant après la miction est d’environ 120 ml, il est question de rétention urinaire. Ce trouble génito-urinaire peut prendre deux formes :

  • Rétention urinaire aiguë (RUA) : la personne est incapable d’uriner, même si sa vessie est pleine. Outre un grand inconfort, ce trouble peut causer une douleur intense. Il s’agit d’une urgence médicale qui nécessite une prise en charge rapide.
  • Rétention urinaire chronique : cette forme peut toucher tout le monde. Elle occasionne une difficulté à uriner avec un jet urinaire sans pression et une incapacité à vider complètement sa vessie. Les symptômes passent souvent inaperçus. À long terme, des complications sont susceptibles d’apparaître.

 

Ce trouble de la miction peut avoir deux causes : obstructives (par exemple des calculs rénaux) et non obstructives (affaiblissement du muscle de la vessie).

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B. Causes de la rétention urinaire chez la femme

Chez les femmes, le prolapsus vaginal, appelé couramment « descente d’organes », et les suites immédiates d’un accouchement font partie des causes possibles d’une rétention urinaire. Cette dernière peut aussi être consécutive à des fibromes utérins. Une urétrite, une inflammation de l’urètre, peut également occasionner une dysurie.

C. Lien entre rétention urinaire aiguë et hypertrophie bénigne de la prostate 

Chez l’homme, la dysurie est dans la majorité des cas liée à l’augmentation du volume de la prostate ou l’hypertrophie bénigne de la prostate. Cette glande de l’appareil reproducteur masculin s’appuie alors sur l’urètre provoquant un rétrécissement.

Chez les femmes comme chez les hommes, les rétentions urinaires aiguës et chroniques peuvent avoir des causes neurologiques telles qu’une perturbation ou une lésion du système nerveux central ou périphérique. Certains médicaments sont susceptibles de provoquer une difficulté à uriner, voire une impossibilité totale, dont les atropiniques et les neuroleptiques. Vous devez en référer à votre médecin.

D. Stase urinaire : une des conséquences d’une rétention urinaire

Quand la vessie ne se vide pas complètement, les résidus d’urine restants sont susceptibles d’entraîner une stase urinaire favorisant le développement des bactéries et vous exposant aux infections.

Si la rétention urinaire est longuement négligée, voici les risques encourus : 

  • Une vessie distendue ou « claquée » ;
  • Une incontinence urinaire par regorgement ;
  • Une insuffisance rénale aiguë ;
  • Des calculs vésicaux, urétéraux ou rénaux.

Pour parer ces éventuelles complications, il est important de consulter votre médecin sans attendre. Il vous prescrira des médicaments visant à dégonfler la prostate ou à détendre les muscles du col de la vessie. Une intervention chirurgicale peut aussi être envisagée selon le cas.

II. Quel traitement pour une vessie qui ne se vide pas complètement ?

La solution varie en fonction de l’origine exacte du trouble urinaire.

A. Comment stimuler naturellement sa vessie pour faire pipi ?

Les exercices de Kegel (4) permettent de renforcer les muscles du plancher pelvien afin de lutter contre la rétention urinaire et de corriger l’incontinence urinaire suite à un prolapsus, entre autres. Ces exercices doivent se faire sur une période d’environ 4 à 6 mois. Il faut attendre environ 4 à 6 semaines pour avoir des résultats appréciables. Une rééducation comportementale peut aussi s’avérer bénéfique pour reprendre le contrôle de la vessie, mais elle demande du temps.

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B. Comment se forcer à faire pipi quand on bloque ?

Les troubles de la miction peuvent altérer la qualité de vie au quotidien. Pour permettre une vidange complète de la vessie, chez l’homme et la femme, la pose d’une sonde urinaire (5) est aussi indiquée dans certains cas. Elle se fait généralement sous anesthésie locale, mais il est aussi possible de se sonder soi-même pour un soulagement rapide grâce aux dispositifs vendus en pharmacie.

III. Difficulté à uriner : quelles plantes pour uriner plus facilement ?

L’incapacité à uriner correctement peut provoquer des douleurs au niveau du bas ventre et de l’abdomen. Des remèdes maison à base d’ingrédients naturels s’utilisent comme solution contre la rétention urinaire.

Vous devez toutefois prendre en compte que ces solutions ne remplacent pas un traitement médical. En cas de problème de santé, il est toujours recommandé de consulter un médecin.

A. Comment débloquer une situation de dysurie ?

Pour un meilleur confort urinaire et une vidange complète de votre vessie, vous pouvez vous appuyer sur les plantes médicinales.

1. L’épilobe : pour décongestionner la vessie

Cette plante herbacée à petites fleurs est préconisée comme la solution naturelle d’hypertrophie bénigne de la prostate ou d’adénome de la prostate (3). Elle améliore le fonctionnement de l’appareil urinaire en facilitant l’évacuation des urines quand la miction est laborieuse. Ces vertus lui viennent de sa richesse en tanins (œnothéine), en flavonoïdes et en stérols végétaux qui aident à décongestionner la prostate. Ces principes actifs sont en effet capables d’inhiber l’activité de l’enzyme responsable du grossissement de cette glande.

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2. La canneberge ou cranberry

La canneberge (Vaccinium macrocarpon) est un fruit originaire d’Amérique du Nord. Elle est devenue populaire en Europe du fait de ses propriétés antioxydantes dues à la présence d’anthocyanes et de caroténoïdes. La canneberge aiderait donc à soulager les symptômes d’une infection urinaire. En revanche, l’European Food Safety Authority (EFSA) et la Commission E ont interdit cette revendication sur les produits contenant de la canneberge ou des extraits de canneberge depuis 2012 après analyse des données scientifiques.

canneberge

3. Le cassis

Les feuilles et les fruits de cet arbrisseau de la famille des Grossulariacées sont depuis longtemps utilisés en phytothérapie comme diurétiques. Ils favorisent l’élimination des bactéries comme l’Escherichia coli via l’urine.

cassis

4. Le sureau noir

Les fleurs séchées de sureau noir sont traditionnellement utilisées comme diurétiques. Elles se consomment en infusion. L’usage de sureau noir est par contre déconseillé aux personnes diabétiques.

Compte tenu du manque d’études sur les effets de ces plantes pendant la grossesse et l’allaitement, les professionnels de santé déconseillent leur consommation chez les femmes enceintes ou allaitantes.

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5. L’ortie dioïque (Urtica dioica) 

Cette plante est employée depuis l’Antiquité pour ses vertus diurétiques. L’ortie dioïque augmenterait le volume des urines, ce qui aiderait à drainer les voies urinaires en cas d’infection. Elle est préconisée chez les hommes souffrant d’hyperplasie bénigne de la prostate pour améliorer le débit urinaire. En revanche, l’usage de l’ortie dioïque est déconseillé chez les personnes atteintes de maladies cardiaques et de troubles rénaux.

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B. Remèdes naturels et infections urinaires : quelles tisanes contre la cystite ?

Les plantes diurétiques constituent des alliées pour drainer les voies urinaires et éliminer les bactéries responsables des infections. Elles se consomment entre autres en tisane.

1. Le pissenlit (Taraxacum officinale)

Le pissenlit ou « dent-de-lion » est bien connu en phytothérapie pour ses propriétés diurétiques. L’Agence européenne du médicament et la commission E reconnaissent l’usage traditionnel de ses feuilles et de sa racine dans le cadre de la prise en charge des problèmes urinaires occasionnés par l’HBP. Cette plante doit ce bienfait sur la santé de la vessie à sa teneur en acides phénylacétiques. Ces derniers aident à décongestionner les voies urinaires et à éliminer les bactéries. Séché, le pissenlit se consomme en infusion ou en décoction.

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2. La prêle des champs (Equisetum arvense)

Cette plante médicinale est traditionnellement utilisée pour soutenir l’élimination urinaire. Du fait de sa richesse en flavonoïdes (quercétine et apigénine) et en phénols (acide caféique et acide cinnamique), une action diurétique lui est attribuée.

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IV. Prévenir la rétention urinaire chronique

Bien que les remèdes maison constituent une grande aide pour soulager les troubles urinaires et retrouver un confort urinaire, il convient aussi d’adopter des habitudes saines pour veiller au bon fonctionnement de votre vessie.

  • Pratiquez régulièrement une activité physique afin de prévenir la constipation et la prise de poids, deux facteurs favorisant les troubles génito-urinaires.
  • Rendez-vous aux toilettes dès que le besoin se fait sentir, car se retenir trop longtemps peut affaiblir les muscles de votre vessie et occasionner une infection.
  • Quand vous y allez, prenez votre temps et attendez que votre vessie soit complètement vidée.
  • Prenez l’habitude d’uriner après un rapport sexuel, car des bactéries ont pu traverser l’urètre.
  • Buvez 2 litres d’eau par jour pour augmenter le volume de vos urines et écarter le risque de contracter d’éventuelles infections.
  • Pour la bonne santé de votre vessie, changez aussi votre manière de manger. Privilégiez les aliments riches en fibres. Ces derniers favorisent le bon déroulement du transit, ce qui évite la constipation, par extension la rétention urinaire.

Conclusion

En somme, pour les troubles des voies urinaires comme la rétention urinaire aiguë ou chronique, il est conseillé de consulter un professionnel de santé et de suivre ses recommandations. Divers remèdes naturels sont néanmoins traditionnellement utilisés afin de favoriser le bon fonctionnement de la vessie. La phytothérapie est très prisée, notamment la prise d’épilobe, de canneberge, de cassis ou de sureau noir. Certaines plantes aux vertus diurétiques constituent aussi des solutions d’appoint en cas de dysurie, car elles contribuent à l’évacuation des bactéries de la vessie. Demandez toujours l’avis de votre médecin pour une utilisation en toute sérénité.

« Les informations fournies dans cet article sont destinées à informer et à promouvoir la compréhension et la connaissance générale des traitements naturels pour vous aider à un soulagement en cas de rétention urinaire. Elles ne sont en aucun cas destinées à se substituer aux conseils professionnels de santé, au diagnostic ou au traitement médical. »

Références

1. A. 2020. “Natural Remedies for Overactive Bladder.” Urology Practice, 7(1): 12-18.

2. B. 2019. “Clinical approach to urinary retention.” BMJ, 364: l886.

3. D. 2018. “Herbal Medicines for Urinary Retention: Ethnopharmacological Approach.” Current Pharmaceutical Design, 24(15): 1684-1691.

4. Source: C. 2017. “Normal bladder function and dysfunction.” Physiology, 32(3): 296-307.

5. E. 2016. “Impact of urinary incontinence on quality of life.” International Journal of Urology, 23(3): 176-184.