Introduction
Avec l’âge, les capacités de mémorisation du cerveau s’amenuisent, cela pouvant créer des tracas au quotidien comme perdre ses clés, oublier un rendez-vous ou ne plus savoir où l’on a garé sa voiture ! Les bienfaits des oméga 3 ne sont plus à démontrer, cet acide gras joue notamment un rôle essentiel dans le fonctionnement du cerveau, au niveau de la mémoire et de la concentration.
I. Perte de mémoire : est-il possible de la prévenir ?
La pratique d’une activité physique régulière encourage le développement des neurones et prévient ainsi la perte de mémoire. Toutefois, l’alimentation joue aussi un rôle crucial, notamment les omégas 3 surnommés les « bons gras ».
II. Causes et symptômes de la perte du capital mémoire
La perte de mémoire peut se manifester à travers plusieurs symptômes, dont des difficultés de concentration et un déclin cognitif provoquant des problèmes de mémorisation et une attention réduite. Divers facteurs sont susceptibles de nuire à votre capital mémoire comme le stress chronique. Ce dernier cause une surcharge mentale rendant la concentration et le stockage de nouvelles informations difficiles.
Des troubles médicaux comme la dépression peuvent aussi affecter les fonctions cognitives, dont la mémorisation, sans oublier le manque de sommeil ou un sommeil de mauvaise qualité. Par ailleurs, des études, dont celle conduite par des chercheurs de l’INSERM, ont démontré que le diabète de type 2 et l’obésité augmentent le risque de développer une maladie neurodégénérative. D’où l’importance de limiter la prise de poids en adoptant une alimentation variée et équilibrée.
III. Études : quels sont les bienfaits de l’oméga 3 sur le cerveau ?
Les effets bénéfiques des omégas 3 sur le corps humain ne s’arrêtent pas au système immunitaire et au système cardio-vasculaire. Selon cette étude, ces acides gras polyinsaturés sont aussi vos alliés afin de préserver votre fonctionnement cérébral, d’améliorer vos capacités cognitives et d’entretenir votre mémoire.
A. Pourquoi prendre des omégas 3 tous les jours ?
Les cellules du cerveau sont riches en acides gras polyinsaturés (AGPI), notamment en omégas 3. Ces derniers contribuent à la plasticité des synapses, donc à la transmission d’informations entre les cellules nerveuses. L’abondance des acides gras polyinsaturés dans le cerveau est donc essentielle pour la survie des cellules nerveuses.
B. Quel est le rôle du DHA (1 000 mg) sur le cerveau ?
Le cerveau fait partie des organes riches en lipides qui représentent environ 40 % de son poids sec. De son côté, le DHA (acide docosahexaénoïque) constitue environ 20 % de ces acides gras. Il intervient dans la multiplication et la survie des neurones. Le DHA est un acide gras de la famille des omégas 3 qui aide les cellules du cerveau à communiquer entre elles, mais pas que.
Il contribue aussi à combattre le stress oxydatif. Un manque d’oméga 3 causerait donc une fragilisation, voire une détérioration accélérée du système nerveux. À l’instar du DHA, l’EPA (acide eicosapentaénoïque) est aussi impliqué dans de nombreuses fonctions cérébrales telles que la mémoire.
C. Une supplémentation en DHA a-t-elle un impact positif sur la santé mentale ?
Les acides gras oméga 3 contenus dans l’huile de poisson auraient des effets positifs sur la santé mentale. Cette hypothèse a fait l’objet d’une recherche. Celle-ci visait à démontrer si la supplémentation d’huile de poisson pouvait soulager les symptômes de la dépression de manière équivalente aux antidépresseurs. Selon les résultats, les omégas 3 n’apportent aucun bénéfice aux personnes souffrant de dépression sévère. En revanche, ils améliorent l’état des personnes dépressives ne souffrant pas d’anxiété. D’autres études sont donc nécessaires avant de conclure à leur efficacité dans les troubles de la santé mentale.
D. Importance de l’apport en oméga 3 chez l’enfant
Une carence en oméga 3 au cours de la grossesse altèrerait le développement du cerveau du fœtus selon les scientifiques de l’Université de Bordeaux et de l’INRAE, en collaboration avec l’INSERM. Une consommation maternelle insuffisante en acides gras essentiels serait liée à l’apparition de maladies neurodéveloppementales chez l’enfant, provoquant des déficits cognitifs tels que les troubles du langage, de la mémoire ou de l’apprentissage.
Bien que les mécanismes cellulaires soient encore à ce jour mal compris, une supplémentation en oméga 3 durant la gestation et la lactation aiderait donc à améliorer la fonction des cellules microgliales. Ces dernières sont responsables du développement de l’hippocampe.
IV. Quels sont les aliments riches en oméga 3 ?
L’alimentation joue un rôle considérable dans la préservation de la santé en général, dont celle du cerveau. Il est en effet possible de prévenir de nombreuses pathologies telles que les troubles de la mémoire grâce à la nutrition.
A. Les poissons gras
Les poissons gras de type maquereaux, sardines, hareng ou saumon sont à la tête de la liste des aliments bons pourvoyeurs d’oméga 3. Il est conseillé d’en manger 2 fois par semaine. L’huile de poisson est tout aussi riche en acides gras polyinsaturés. Celle-ci contient deux formes d’acides gras oméga 3 : l’acide eicosapentaénoïque (EPA) et l’acide docosahexaénoïque (DHA) qui présentent un avantage en cas de perte de la mémoire.
B. Les huiles végétales
Les huiles végétales telles que l’huile de colza, l’huile de noix et l’huile de cameline font partie des solutions naturelles pour améliorer votre mémoire. Elles constituent de bonnes sources d’oméga 3, notamment de DHA et d’EPA. La consommation de ces huiles peut donc s’avérer une alternative pour combler vos besoins en bons gras.
C. Les noix et graines
Tout comme les poissons gras, les noix et les graines (noix de cajou, noisettes, amandes, pistaches, graines de chia…) sont à consommer deux fois par semaine pour une quantité suffisante d’oméga 3.
D. Qu’en est-il de la fameuse huile de foie de morue ?
L’huile de foie de morue constitue aussi une bonne source d’oméga 3. Ce complément alimentaire vendu sous forme de capsules est riche en acide docosahexaénoïque et en acide eicosapentaénoïque. La Commission E. a d’ailleurs validé son intérêt nutritionnel.
E. Et les œufs ?
Les œufs enrichis en oméga 3 peuvent contribuer à l’apport en cet acide gras essentiel. Les poules qui les pondent sont nourries avec un régime riche en graines de lin connues pour leur haute teneur en oméga 3. Ces œufs peuvent constituer une alternative intéressante pour ceux qui ne consomment pas de poisson ou qui cherchent à diversifier leurs sources d’oméga 3. En revanche, les œufs contiennent peu de DHA ou d’EPA, les deux acides gras particulièrement bénéfiques pour le cerveau.
À noter que la viande et les produits laitiers contiennent aussi des acides gras oméga 3, mais en faible quantité.
V. Booster sa mémoire et sa concentration avec les omégas 3
Afin d’améliorer les fonctions cérébrales et la mémoire chez l’adolescent et l’adulte, une dose journalière de 250 mg de DHA et de 250 mg d’EPA est de mise. L’apport peut se faire à travers l’alimentation ou via les compléments alimentaires sous forme de gélules ou de capsules.
A. Où l’acheter ?
Il existe une multitude de points de vente où vous pouvez acheter des compléments alimentaires à base d’oméga 3 pour aider à booster votre mémoire et concentration. Ils sont aussi disponibles dans la plupart des pharmacies et sur les sites de vente en ligne. Certains laboratoires proposent également leurs produits sur leurs sites officiels.
B. Posologie
La dose journalière d’oméga 3 recommandée est de 1 à 2 g avec 250 mg de DHA, à avaler avec un verre d’eau. Le médecin peut augmenter la dose selon vos besoins. Une cure dure généralement entre 1 et 3 mois.
Pour les enfants, une à deux cuillères à café par jour suffisent.
C. Quel est le meilleur moment pour prendre des omégas 3 ?
Les compléments d’oméga 3 peuvent être pris aussi bien le matin, le midi que le soir, mais au moment du repas afin d’en favoriser leur assimilation.
VI. Contre-indications et effets indésirables possibles
Les omégas 3 sont bénéfiques pour la majorité de la population. En revanche, leur utilisation chez les personnes atteintes d’hypotension ou de troubles de coagulation est à éviter. Sensibles à l’oxydation, les capsules d’oméga 3 doivent être conservées au frais, à température ambiante et à l’abri de la chaleur et de l’humidité une fois le flacon ouvert.
Les omégas 3 ne présentent aucun danger pour votre santé, sauf si vous ingérez des quantités importantes. Ainsi, afin d’éviter l’excès d’oméga 3, la consommation d’huile de foie de morue, une excellente source d’oméga 3, doit se faire avec précaution, car une cuillère à soupe de cette huile contient 136 % de vitamine A, pouvant provoquer une hypervitaminose A et les effets secondaires qui vont avec. D’où l’importance de tenir compte de la dose journalière recommandée par le laboratoire ou le professionnel de santé. L’autre danger réside aussi dans la présence de plomb, cela en fonction de la provenance des poissons et de leur quantité.
Conclusion
En somme, la consommation d’oméga 3, en particulier d’acides gras DHA et EPA, a des bénéfices significatifs pour la santé du cerveau et la mémoire, tant chez les adultes que chez les enfants. En plus de leur rôle essentiel dans le développement du cerveau des fœtus, ces acides gras polyinsaturés peuvent aider à préserver le bon fonctionnement du cerveau. Ils préviennent le déclin cognitif lié à l’âge, améliorent la concentration et réduisent le risque d’apparition de certains troubles des fonctions cérébrales. En plus d’adopter un mode de vie sain, votre alimentation doit couvrir l’apport nécessaire en oméga 3 à travers les poissons gras, les noix et certaines huiles végétales pour être en bonne santé. En cas de carence, la prise de suppléments est envisageable. Les compléments à base d’oméga 3 doivent être consommés avec précaution pour éviter un surdosage potentiellement nocif.
Dans tous les cas, face à des problèmes de mémoire et de concentration, il est essentiel de consulter un médecin spécialiste pour une évaluation approfondie. Des médicaments peuvent être prescrits pour certains troubles.
« Les informations fournies dans cet article sont destinées à informer et à promouvoir la compréhension et la connaissance générale des bienfaits potentiels de l’oméga 3 sur la mémoire. Elles ne sont en aucun cas destinées à se substituer aux conseils professionnels de santé, au diagnostic ou au traitement médical. Les compléments alimentaires à base d’oméga 3 ne doivent jamais remplacer un régime alimentaire équilibré et varié. Il est toujours recommandé de consulter un professionnel de santé avant de commencer toute nouvelle routine de supplémentation, en particulier si vous avez des conditions médicales préexistantes ou si vous prenez d’autres médicaments. »