Saw palmetto : quels sont ses différents bienfaits ?

Le saw palmetto est un petit palmier qui pousse principalement dans les sols secs et sablonneux du sud-est des États-Unis, notamment en Floride. Il se retrouve ainsi principalement en Amérique centrale, le long du golfe du Mexique et des côtes de l’Atlantique. Ses feuilles découpées en éventail surmontent un tronc tortueux de 2 à 3 mètres de haut, tandis que ses fruits, de petites drupes violacées appelées baies, fournissent la matière première de l’extrait de Saw palmetto.

Les baies du palmier nain sont riches en acides gras et phytostérols, des composés qui lui confèrent ses propriétés médicinales. Traditionnellement, les baies de saw palmetto étaient utilisées pour soulager divers troubles, notamment les troubles urinaires et l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP).

Le saw palmetto présente des bienfaits spécifiques chez l’homme et la femme, bien que ses usages soient plus associés à la santé masculine.

Voici un résumé des effets reconnus ou étudiés :

Chez l’homme, son extrait est surtout plébiscité pour soulager les symptômes de l’hyperplasie prostatique bénigne. Il peut contribuer à diminuer la fréquence des passages aux toilettes, surtout la nuit, et améliorer le flux urinaire.

Moins utilisé chez la femme, mais certains spécialistes suggèrent qu’il a un rôle dans l’équilibre hormonal féminin et comme chez l’homme, il peut contribuer à réduire la chute de cheveux hormonale en inhibant la DHT. 

Sinon, les extraits du palmier nain contiennent également des composés antioxydants susceptibles de jouer un rôle protecteur au niveau des cellules et contribuant à la réduction de certaines inflammations.

La posologie usuelle de l’extrait de Saw palmetto standardisé (85–95 % en acides gras et phytostérols) est de 160 à 320 mg par jour, prise de préférence lors d’un repas riche en lipides pour en maximiser l’absorption. Les essais cliniques emploient souvent une dose unique de 320 mg, notamment dans la prise en charge de l’hyperplasie bénigne de la prostate, avec des bénéfices cliniques rapportés après plusieurs mois. 

La durée minimale recommandée pour une cure varie de 3 à 6 mois, voire 4 à 6 mois pour son efficacité sur la croissance capillaire, afin de laisser le temps à la DHT d’être modulée et aux symptômes de s’atténuer. Les formes galéniques, telles que les capsules, gélules, extraits liquides ou lotions topiques, diffèrent en concentration et mode d’administration. Il est ainsi impératif de respecter les indications du fabricant ou les conseils d’un professionnel de santé.

Enfin, avant toute cure, surtout en cas de prise d’anticoagulants ou pour les femmes enceintes et allaitantes, un avis médical est indispensable pour adapter le dosage et prévenir d’éventuelles interactions médicamenteuses.

Le Saw palmetto est généralement bien toléré, avec des réactions indésirables mineures et transitoires. Les plus fréquentes sont des troubles gastro-intestinaux tels que nausées, diarrhées ou ballonnements, ainsi que des céphalées et des vertiges. Ceux-ci surviennent chez moins de 5 % des utilisateurs et s’atténuant souvent à la réduction de la dose ou à l’arrêt de la cure. Le saw palmetto pourrait aussi fausser le dosage du PSA, compliquant ainsi l’interprétation des bilans prostatiques chez l’homme.

En outre, certaines interactions médicamenteuses justifient la vigilance dans l’utilisation du saw palmetto. En effet, l’extrait peut ralentir la coagulation, majorant le risque de saignement, lorsque pris avec des anticoagulants ou antiplaquettaires (aspirine, warfarine, clopidogre, etc.). Associé à ces médicaments, le saw palmetto peut alors augmenter le risque hémorragique, nécessitant ainsi l’arrêt de sa prise au moins 2 semaines avant une intervention chirurgicale ou une procédure dentaire pour éviter tout saignement excessif. D’autre part, le saw palmetto est contre-indiqué chez les femmes enceintes ou allaitantes, ainsi que chez les enfants, en raison d’un potentiel effet sur le métabolisme des hormones sexuelles.

Avant toute complémentation prolongée, surtout en cas de médication concomitante ou de pathologie hépatique/pancréatique, l’avis d’un professionnel de santé est fortement recommandé. Cela permettra notamment d’ajuster la posologie et de prévenir d’éventuelles interactions.

En conclusion, le saw palmetto, ou Serenoa repens, est une plante aux multiples usages traditionnels, notamment pour son efficacité sur la santé de la prostate, les troubles urinaires (3) ou encore l’alopécie androgénique. Bien que ses effets bénéfiques soient nombreux, les preuves scientifiques restent mitigées, et son efficacité peut varier selon les individus. Il est alors essentiel de consulter un professionnel de santé avant d’utiliser le saw palmetto, surtout en cas de conditions médicales préexistantes ou lors de la prise d’autres médicaments.