Lorsque l’âge avance, il n’est pas rare pour les hommes de se trouver confrontés à des problèmes urinaires perturbants.
Derrière ces gênes se cache souvent la prostate, une glande méconnue et pourtant responsable de nombreux désagréments. Bien que ce sujet puisse parfois être considéré comme tabou, il est essentiel de briser les barrières de la discussion pour mieux comprendre les affections liées à la prostate et mettre en place les mesures nécessaires pour en prendre soin.
La prostate chez l’homme, à quoi ça sert ?
La prostate, cette petite glande de la taille d’une noix, est un acteur majeur de l’appareil reproducteur masculin (1). Mais à quoi sert la prostate ? Située juste en dessous de la vessie et entourant l’urètre, juste au-dessus des sphincters, elle produit le liquide prostatique, un composant clé du sperme (2). En ce sens, la prostate est souvent comparée à un garde du corps qui veille sur les spermatozoïdes. La sécrétion de ce fluide nourrissant et protecteur favorise la pénétration des spermatozoïdes dans le tractus reproducteur féminin. Ce liquide, libéré au moment de l’éjaculation, représente une petite partie du volume total du sperme, et ne joue pas un rôle crucial dans la fécondité (3).
Outre sa fonction reproductrice, la prostate a également un impact direct sur le système urinaire. Elle est située autour de l’urètre, le tube par lequel l’urine et le sperme passent hors du corps. La prostate exerce une pression légère sur l’urètre pour maintenir le contrôle de l’écoulement urinaire.
Bien que souvent négligée, cette glande joue un rôle crucial à la fois dans la reproduction et dans le maintien de la fonction urinaire. Prendre soin de sa prostate, contribue à préserver bien-être physique et qualité de vie.
Les problèmes de prostate courants chez les hommes de 40 ans et plus
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le volume de la prostate grossit avec l’âge, et peut voir sa taille multipliée par 7 ! Dès la quarantaine, ce phénomène naturel s’accélère. Elle, qui avait la taille d’une noix, peut alors passer à celle d’un kiwi. Bien que cela soit tout à fait normal, cela représente l’un des problèmes physiologiques majeurs chez l’homme de plus de 50 ans. On estime que plus de 50 % des hommes de 60 ans et 90 % de ceux de 85 ans voient le volume de leur prostate augmenter (4).
Loin d’être sans conséquence, cette évolution comprime l’urètre et peut entraîner des désagréments urinaires et sexuels tels que (5) :
- Une envie fréquente d’uriner de jour comme de nuit
- Un flux urinaire réduit, fractionné et intermittent
- Une gêne lors de la miction
- Un besoin de forcer pour uriner
- Une sensation de vidange incomplète
- Des difficultés pour éjaculer pouvant affecter la libido et la confiance en soi
Au-delà du grossissement de la prostate lié à l’âge, cet organe est également le siège de nombreux troubles liés par exemple à une invasion bactérienne, au stress, ou encore à l’environnement. À la fois sensible à ce qui nous entoure et essentielle chez l’homme, il est essentiel de connaître et de prévenir ces problèmes de prostate, en particulier pour les hommes de 40 ans et plus.
Les principales clés pour une prostate au top
Pour prendre soin de la santé de sa prostate, il existe plusieurs mesures simples à adopter.
Adopter une bonne alimentation et ne pas oublier l’hydratation
Ne jamais sous-estimer le rôle crucial de l’alimentation. Une assiette équilibrée, constituée d’aliments variés, ne peut être que bénéfique pour la prostate. D’ailleurs, certains nutriments préservent le bien-être de la prostate :
- Le zinc, un constituant du liquide prostatique, contribue à la régulation du taux de testostérone, mais aussi à une fonction reproductrice normale.
- Les antioxydants, tels que le zinc, le sélénium, les vitamines C et E par exemple, protègent les cellules de l’organisme, donc de la prostate contre le stress oxydatif.
- La vitamine D favorise le bon fonctionnement du système immunitaire.
De bonnes raisons d’ajouter des fruits de mer, du poisson, des fruits et légumes colorés à vos repas !
A l’inverse, d’autres aliments sont mauvais pour la prostate. Eviter de consommer des aliments transformés (charcuterie ou encore produits laitiers), de la viande rouge et de la nourriture trop épicée en général.
Par ailleurs, si beaucoup d’hommes sont tentés de diminuer leurs apports hydriques pour limiter l’inconfort urinaire, sachez que c’est une mauvaise idée. Il est important de maintenir une bonne hydratation la journée pour éviter la déshydratation et conserver une vessie active et élastique. Il est toutefois conseillé d’éviter de boire trop d’eau passé 18 h.
Bouger pour sa prostate
L’exercice régulier est également bénéfique pour la prostate. Une routine d’activité physique comprenant des exercices cardiovasculaires, de la musculation et notamment des exercices de renforcement du plancher pelvien peut aider à maintenir la santé prostatique. Ce dernier type d’exercice est également bénéfique pour réduire les désagréments urinaires et retrouver un certain confort.
Miser sur les compléments alimentaires
Certains compléments alimentaires sont spécifiquement conçus pour soutenir la santé de la prostate. Ces formules contiennent souvent des ingrédients naturels tels que des plantes aux vertus reconnues sur la prostate (6). Par exemple, le saw palmetto aide à maintenir le bon fonctionnement de la prostate ainsi qu’au maintien de la fonction urinaire normale. Cela permet alors une bonne régulation la taille de la prostate et évite ainsi la compression de la vessie (7). Les pépins de courge se montrent aussi intéressants pour cette glande masculine et principalement pour les troubles urinaires que peut occasionner son grossissement. Ils maintiennent une bonne fonction vésicale et prostatique. Ils contribuent également à la protection et au renforcement de la vessie et de la prostate.
Consulter un professionnel de santé
Bien que la prostate soit un sujet tabou, à partir de 50 ans, il est crucial de consulter régulièrement un médecin pour des examens de dépistage et des contrôles de la prostate. Un dépistage précoce peut permettre la détection de problèmes potentiels et une prise en charge adéquate.
Références
1. Organisation Mondiale de la Santé. Ménopause.
2. INSERM. Ménopause.
3. Freedman RR. Menopausal hot flashes: mechanisms, endocrinology, treatment. J Steroid Biochem Mol Biol. 2014 Jul;142:115-20. doi: 10.1016/j.jsbmb.2013.08.010. Epub 2013 Sep 4. PMID: 24012626; PMCID: PMC4612529.
4. Kalra B, Kalra S, Bhattacharya S, Dhingra A. Menopause distress: A person centered definition. J Pak Med Assoc. 2020 Dec;70(12(B)):2481-2483. PMID: 33475570.
5. Johnson A, Roberts L, Elkins G. Complementary and Alternative Medicine for Menopause. J Evid Based Integr Med. 2019 Jan-Dec;24:2515690X19829380. doi: 10.1177/2515690X19829380. PMID: 30868921; PMCID: PMC6419242.
