3 aliments et boissons interdits pour réduire la taille de la prostate

Bien que la viande rouge soit très présente dans nos menus et à juste titre soit considérée comme une protéine incontournable et riche en fer est associée à des risques pour la santé , notamment en raison de sa teneur en graisses saturées lorsque elle est consommée en grande quantité. Les méthodes de cuisson à haute température (grillades, fritures, barbecue) peuvent produire des composés cancérigènes comme les amines hétérocycliques et les hydrocarbures aromatiques polycycliques, qui sont suspectés de jouer un rôle dans le développement de certains cancers, y compris celui de la prostate. Selon cette étude menée par des scientifiques américains, où 175 343 hommes, âgés de 50 à 71 ans, ont pris part à cet essai pour démontrer ce lien. Idéalement, il vaut mieux limiter votre consommation à 100 à 120 g maximum, à raison de 2 fois par semaine. Pour varier alternez avec des protéines végétales, du poisson, des viandes blanches (volailles).

La consommation importante de produits laitiers (notamment le lait entier de vache) peut être néfaste pour la prostate comme le suggère  cette méta-analyse. Avec une grande quantité de matières grasses, de facteurs de croissance présents dans le lait de vache, pourraient favoriser la prolifération cellulaire. D’autres études, en revanche, ne trouvent pas de lien clair ou suggèrent que les produits laitiers fermentés (comme les yaourts) pourraient avoir un effet neutre voire protecteur, grâce à leurs probiotiques.

Il n’est pas nécessaire d’éliminer tous les produits laitiers, mais il est conseillé de ne pas en abuser : privilégier les produits fermentés (yaourts nature, kéfir) et les versions pauvres en matières grasses et diversifier les sources de calcium : légumes verts, amandes, eaux minérales riches en calcium.

Les effets néfastes des acides gras saturés sur la santé ne se cantonnent pas à une hausse des taux de cholestérol LDL. Il existerait une corrélation entre consommation de mauvaises graisses présentes dans la charcuterie et activation des voies oncogéniques responsables de la progression des cellules cancéreuses de la prostate. Une hypothèse démontrée par l’étude récente du Dr David Labbé de l’Université McGil.

Le chocolat n’est pas considéré comme un aliment nocif , selon les sources médicales. Cependant, le chocolat, surtout noir, contient de la théobromine, un alcaloïde proche de la caféine, qui a un effet stimulant sur le système nerveux et pourrait avoir une action diurétique légère, ce qui pourrait augmenter la fréquence des mictions chez les hommes souffrant d’adénome de la prostate.

Ces dernières années, les scientifiques se sont évertués à démontrer le lien entre la consommation d’alcool et l’apparition, puis la sévérité du cancer de la prostate, comme le montre cette étude. Cette dernière souligne en effet que les gros buveurs d’alcool sont deux fois plus exposés à la maladie  que les buveurs modérés.

À l’inverse, des études plus récentes expliquent qu’une consommation modérée de vin rouge aurait un effet potentiellement protecteur sur la santé , y compris en lien avec certains cancers comme celui de la prostate grâce aux polyphénols , notamment le resvératrol, un antioxydant présent dans la peau du raisin noir. Une consommation modérée (1 verre par jour, pas tous les jours) a été associée dans certaines études à un risque réduit de progression vers des formes agressives de cancer de la prostate.

Le café, plus précisément la caféine, aggrave les symptômes de l’HBP en raison de son effet stimulant. D’où l’intérêt de limiter sa consommation. En revanche, le thé vert est recommandé à cause de la présence de la catéchine. Cette substance antioxydante peut contribuer à réduire les risques de problèmes de la prostate en baissant le niveau de testostérone.

Le café , notamment la caféine qu’il contient ,est un stimulant qui peut augmenter la fréquence urinaire et irriter la vessie, et ainsi  aggraver les symptômes urinaires chez les hommes souffrant d’adénome de la prostate (HBP).

En revanche, le thé vert est recommandé pour sa richesse en polyphénols, notamment les catéchines (comme l’EGCG), qui ont des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Plusieurs études ont montré que le thé vert pourrait réduire le risque de développer un cancer de la prostate ou ralentir sa progression.

L’eau joue un rôle essentiel dans le maintien de la santé de la prostate. En maintenant une bonne hydratation, elle facilite la miction et  aide à évacuer les toxines et à réduire la pression sur la prostate et ainsi atténuer les symptômes liés à l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), comme les mictions fréquentes ou urgentes.

L’eau dilue les substances potentiellement irritantes dans l’urine, ce qui peut prévenir ou réduire l’inflammation de la prostate, notamment dans les cas de prostatite

En revanche, il est préférable d’éviter les boissons qui contiennent du sucre ajouté et des édulcorants artificiels susceptibles d’aggraver les symptômes de l’adénome de la prostate. De plus, elles déshydratent, ce qui peut aggraver les gênes urinaires. Il en va de même pour les boissons énergisantes qui contiennent de la caféine et des stimulants pouvant irriter la prostate.

Les agrumes (orange, citron, clémentine, pamplemousse, mandarine, etc.) sont les alliés de la prostate. Ces fruits colorés au goût généralement acidulé sont connus pour renforcer le système immunitaire. Ils limitent les désagréments liés à l’adénome de la prostate. Leurs bienfaits s’expliquent par leur richesse en flavonoïdes aux vertus antioxydantes et anti-inflammatoires et à leur pectine (aux propriétés antioxydantes). Cette étude s’est penchée sur le sujet. Les chercheurs ont constaté qu’après 6 mois de cure articulée autour de la pectine modifiée, aucun des participants à l’essai clinique n’a développé de toxicité de grade 3 ou 4. Les fruits rouges tels que les fraises, framboises, myrtilles, sont riches en polyphénols et en fibres qui protègent les cellules de la prostate et réduisent son inflammation.

Le cranberry ou cannerbege est également un fruit rouge qui peut contribuer ou participer à la prise en charge de certains troubles de cet organe. Il s’agit notamment de l’hyperplasie bénigne ou hypertrophie de la prostate.

Et enfin la tomate (techniquement un fruit, une baie plus exactement ) est très riche  en lycopène, surtout lorsqu’elles sont cuites, est l’un des aliments les plus étudiés pour la prévention du cancer de la prostate.

Les légumes verts, entre autres, l’artichaut, le brocoli, l’épinard et la roquette aideraient à prévenir l’apparition de certains problèmes, dont ceux de la prostate. La tomate aiderait à dégonfler la prostate en cas d’HBP du fait de sa teneur élevée en lycopène selon cette étude. Ce pigment naturel de la famille des caroténoïdes a montré sa capacité à inhiber la progression d’hypertrophie de la prostate.

Les légumineuses ou légumes secs, dont les lentilles, les pois chiches, les haricots et les fèves ont montré leur efficacité face aux problèmes de prostate d’après cette méta-analyse qui regroupe une dizaine d’articles sur le sujet. N’oubliez pas que les légumineuses constituent également une bonne source de fibres, de fer et de calcium.

Une étude de l’Université de Californie-Davis a montré que les noix entières ou l’huile de noix ralentissaient la croissance du cancer de la prostate chez des souris modèles, Ce bénéfice ne serait pas uniquement dû aux oméga-3, mais à une synergie de composés présents dans les noix (polyphénols, phytostérols, etc.).

Des études ont montré des bénéfices sur la réduction du taux de PSA dans le sang à la suite d’une supplémentation en huile de pépins de courge. Combinée à celle du palmier nain ou saw palmetto , cette synergie agit très favorablement sur la santé de la prostate.

En plus de relever la saveur des plats, l’ail et le curcuma seraient bénéfiques pour la santé des hommes atteints d’un adénome de la prostate.

L’ail est une source de sélénium, un puissant antioxydant qui aide à soulager la prostate en cas d’adénome comme cette étude l’avance.

Le curcuma est bien connu pour ses propriétés antioxydantes grâce à la curcumine, un de ses principes actifs. Il est réputé pour aider à réduire l’inflammation.

Une étude citée par la Prostate Cancer Foundation indique qu’une consommation élevée d’œufs, riches en choline (surtout dans le jaune), a été associée à un risque accru de cancer de la prostate. Toutefois, aucun lien direct et définitif n’a été établi entre la choline elle-même et le développement de la maladie. Il s’agit d’une corrélation observée dans certaines cohortes, pas d’une preuve de causalité. À consommer sans excès, mais les œufs issus de poules nourries avec des graines de lin ou des algues peuvent contenir jusqu’à 5 à 10 fois plus d’oméga-3 dans le jaune, notamment en DHA très bénéfiques pour la santé.