Naturavignon

Confort urinaire

Quel remède naturel en cas de difficulté à uriner ?

Valérie Delenne

20/02/2025

Introduction

La difficulté à uriner, également appelée dysurie, peut être une source d’inconfort et d’anxiété. Heureusement, plusieurs approches naturelles, allant de l’usage de plantes médicinales reconnues à un rééquilibrage alimentaire, peuvent contribuer à améliorer le confort urinaire (1). Il est toutefois essentiel de rappeler que ces solutions ne se substituent pas à un diagnostic ou à un traitement médical. Toute persistance ou aggravation des symptômes doit conduire à consulter un professionnel de santé .

01.

J’ai du mal à uriner : ce qu’il faut savoir sur la dysurie

La dysurie est un terme médical utilisé pour désigner toute difficulté à uriner qui se caractérise par une réduction du débit urinaire et peut s’accompagner de sensations douloureuses et de vidange incomplète. Tout cela accentue l’inconfort et une gêne quotidienne. La dysurie concerne aussi bien les hommes que les femmes et avoir des origines diverses. 

Sur le plan anatomique, la vessie joue un rôle essentiel dans le stockage temporaire de l’urine entre deux mictions. Elle est constituée de deux parties principales :

  • Le col vésical, zone de jonction entre la vessie et l’urètre, qui agit comme un sphincter pour retenir l’urine.
  • Le dôme vésical, partie supérieure de la vessie où l’urine s’accumule.

Un muscle circulaire — le sphincter urétral — entoure l’urètre et assure le contrôle volontaire de la miction en maintenant l’urine à l’intérieur de la vessie jusqu’au moment approprié.

confort-urinaire-homme-prostate
02.

Quelles sont les causes de la rétention urinaire ?

Se manifestant par des difficultés à uriner, la rétention urinaire peut varier considérablement en termes de douleur, allant d’une extrême douleur dans sa forme aiguë à une manifestation presque imperceptible dans sa version chronique.

Dans la majorité des cas chez les hommes, la rétention urinaire est souvent attribuée à une hypertrophie bénigne de la prostate, également connue sous le nom d’adénome (2). Peu d’hommes atteints d’hypertrophie de la prostate développent une rétention urinaire. Située sous la vessie, la prostate est une glande composée de deux lobes qui entourent l’urètre, le canal d’évacuation des urines. Son augmentation de taille est un phénomène physiologique associé au processus de vieillissement. Cependant, cette hypertrophie peut exercer une pression sur l’urètre, entravant la vidange normale de la vessie. Un rétrécissement de l’urètre (appelé sténose urétrale) ou du col de la vessie, l’orifice par lequel les urines passent dans l’urètre, peut également mécaniquement perturber l’écoulement du flux urinaire.

Chez les femmes, des facteurs tels qu’une tumeur pelvienne ou une descente d’organe (prolapsus) peuvent être à l’origine de la rétention urinaire.

lightBulb

Le saviez-vous ?

Chez les individus souffrant de la maladie de Parkinson, d’une sclérose en plaques ou ayant subi un traumatisme de la moelle épinière, la capacité à uriner normalement est souvent altérée en raison d’une défaillance du contrôle nerveux de la vessie.

03.

Les symptômes de la rétention urinaire

La rétention urinaire peut se manifester à travers plusieurs symptômes :

  • Un jet urinaire affaibli 
  • L’émission de petites quantités d’urine tout au long de la journée
  • Des difficultés à amorcer la miction
  • Une incapacité à vider complètement la vessie
  • Une miction fréquente
  • Une sensation de vidange incomplète
  • La nycturie (3) qui consiste à se lever deux fois ou plus pendant la nuit pour uriner
  • L’incapacité à détecter quand la vessie est pleine
  • Une augmentation de la pression abdominale
  • Un manque ou absence d’envie d’uriner
  • La nécessité de fournir de gros efforts pour évacuer l’urine de la vessie
04.

Difficulté à uriner chez l’homme et la femme : comment réussir à uriner quand on n’y arrive pas ?

Les difficultés à uriner d’origine fonctionnelle (4) proviennent d’une perturbation de la coordination entre le muscle de la vessie et le sphincter lors du processus de miction. La contraction du muscle de la vessie n’est plus synchronisée avec le relâchement du sphincter. Ce dysfonctionnement peut être attribué à des conditions neurologiques, telles que la sclérose en plaques ou à des troubles psychiatriques, notamment la dépression sévère.

05.

Comment faire pipi quand on y arrive pas ?

Voici quelques conseils pour réussir à uriner si vous n’y arrivez pas :

  • Appliquez de la chaleur : une compresse chaude sur le bas de l’abdomen peut détendre les muscles et soulager la douleur ou l’inconfort.
  • Utilisez des méthodes de relaxation : la méditation, la respiration profonde ou la visualisation peuvent aider à détendre les muscles pelviens et favoriser la miction.
06.

Difficulté à uriner et constipation : quel lien ?

Le lien entre la difficulté à uriner et la constipation (5) réside souvent dans leur proximité anatomique dans la région pelvienne. Des selles dures et volumineuses dans le côlon peuvent exercer une pression sur la vessie, ce qui peut rendre plus difficile la vidange de cette dernière. Cela peut entraîner des difficultés à uriner, des mictions fréquentes et incomplètes, voire une rétention urinaire dans certains cas.

07.

Problème urinaire : comment stimuler la vessie pour faire pipi ?

Qu’est-ce qui peut aider pour uriner ? Quel produit naturel pour uriner ?

Stimuler la vessie pour uriner peut être nécessaire dans certaines situations, mais il est important de le faire de manière prudente et de ne pas forcer la miction. Voici quelques conseils pour stimuler votre vessie de manière appropriée.

A- Boire de l’eau

C’est la méthode la plus naturelle pour inciter la vessie à se remplir et déclencher le réflexe mictionnel. L’hydratation stimule la production d’urine et active le besoin d’uriner via les signaux envoyés au cerveau.

eau-robinet

B- Trouver un environnement confortable

Être dans un lieu intime, comme des toilettes calmes, réduit le stress et l’anxiété qui peuvent inhiber la miction. La posture assise ou accroupie, avec les pieds bien à plat, favorise la relaxation du plancher pelvien.

toilettes

C- Se détendre

La tension musculaire est un obstacle fréquent. Se concentrer sur une respiration profonde et lente aide à relâcher les muscles du périnée et facilite l’ouverture du sphincter urétral.

se-detendre

D- Faire quelques exercices de relaxation

Respirez profondément et essayez de vous concentrer sur la sensation de la vessie qui se remplit. Cela peut aider à renforcer la connexion entre le cerveau et la vessie.

Des techniques de cohérence cardiaque peuvent aussi améliorer très favorablement l’état de relaxation. 

meditation-exercice-relaxation

E- Utiliser des techniques de biofeedback

Le biofeedback est une technique qui permet de mieux comprendre et contrôler certaines fonctions corporelles involontaires, comme la contraction ou la relaxation des muscles du plancher pelvien et notamment du sphincter urétral. N’hésitez pas à vous rapprocher d’un professionnel de santé pour de plus amples informations. 

biofeedback

F- Éviter de trop boire avant de se coucher

Si vous avez du mal à uriner la nuit, pensez à consommer moins de liquides dans les heures qui précèdent votre coucher.

Si vous éprouvez des difficultés à uriner la nuit, il est conseillé de réduire la consommation de liquides dans les 2 à 3 heures précédant le coucher. Cette précaution permet de diminuer la production d’urine nocturne et de limiter les réveils intempestifs.  Attention : il ne s’agit pas de restreindre l’hydratation globale sur la journée, mais de la répartir judicieusement en privilégiant les apports hydriques en première partie de journée. 

dormir
08.

Solutions naturelles pour nettoyer sa vessie

Maintenir une vessie propre et un système urinaire sain passe par une hydratation suffisante : 1.5 à 2 litres de liquides par jour, principalement de l’eau. Certaines plantes diurétiques sont reconnues pour soutenir la diurèse et le nettoyage vésical:

  • Les Feuilles de bouleau : riches en flavonoïdes et en saponines, elles exercent une action diurétique douce, idéale pour drainer la vessie et prévenir la stase urinaire.
  • Les feuilles d’ortie : réputées pour leur effet diurétique et reminéralisant, elle favorisent l’élimination rénale des toxines .
  • Les feuilles d’orthosiphon : traditionnellement utilisé comme draineur urinaire, et améliore le débit.
  • La verge d’or, ou solidage, favorise l’élimination urinaire et atténue les inflammations des voies urinaires.
  • La busserole exerce un effet antiseptique sur les voies urinaires et peut accompagner le traitement des cystites légères.

Dans tous les cas,  avant de prendre une supplémentation en phytothérapie, il est recommandé de demander conseil à un professionnel de santé, notamment en cas de pathologies rénales, cardiaques ou de traitements diurétiques en cours.

Les naturopathes recommandent
contre les infections urinaires

urinat-produit-confort-urinaire

Confort Urinaire

Urinat

4

30 avis

Une formule renforcée en PACs pour lutter contre les irritations urinaires en double action.

Protège et nettoie le système urinaire Limite l’apparition d’inconforts urinaires à répétition
Voir le produit
09.

Vessie qui ne se vide pas : quelle boisson boire pour uriner ?

En cas de difficulté à uriner, l’eau reste la boisson de première intention. Une hydratation suffisante constitue le socle indispensable au bon fonctionnement du système urinaire. Boire régulièrement tout au long de la journée favorise la stimulation naturelle de la miction, car le remplissage progressif de la vessie envoie un signal au cerveau, déclenchant le besoin d’uriner. De plus, une hydratation suffisante est essentielle pour maintenir une urine bien diluée et faciliter son élimination lors de la miction. En effet, des urines concentrées, riches en minéraux ou en déchets métaboliques, favorisent la formation de cristaux qui peuvent s’agglomérer et évoluer en calculs rénaux. 

10.

Quelle tisane pour uriner ?

Les tisanes diurétiques représentent un soutien naturel efficace pour stimuler la diurèse, notamment en cas de sensation de vidange incomplète ou de mictions difficiles. Bien qu’elles ne remplacent pas un traitement médical lorsque la cause sous-jacente nécessite une prise en charge spécifique, elles peuvent être un complément intéressant dans le cadre d’un inconfort urinaire fonctionnel. Voici trois tisanes reconnues pour leur efficacité :

Tisane de pissenlit : ses feuilles sont particulièrement riches en potassium et en principes actifs amers qui favorisent la production d’urine. 

Tisane de prêle des champs : traditionnellement utilisée pour ses propriétés diurétiques et reminéralisantes. Elle favorise l’augmentation de la diurèse et aide à éliminer les déchets métaboliques. 

Tisane de busserole : elle  exerce une action antiseptique urinaire et un effet légèrement diurétique. 

11.

Remède rapide : comment soigner ou soulager une infection urinaire en 10 minutes ? Que faire ?

Il est important de souligner qu’il n’est pas possible de soigner une infection urinaire en 10 minutes. Une cystite nécessite une prise en charge médicale appropriée, notamment lorsque les symptômes persistent, s’aggravent ou s’accompagnent de fièvre.

En revanche, certaines mesures peuvent contribuer à soulager temporairement l’inconfort:

Boire abondamment : augmenter la consommation d’eau favorise la dilution des urines et aide à évacuer plus rapidement les bactéries de la vessie.

Appliquer une source de chaleur : un bain chaud ou l’application d’une bouillotte sur le bas-ventre peut apporter un soulagement transitoire des douleurs pelviennes, en relaxant les muscles et en réduisant les spasmes vésicaux. 

12.

Conclusion

En cas de difficultés à uriner, il est essentiel d’identifier la cause des gênes urinaires afin de prendre des mesures adaptées auprès d’un professionnel de santé. Certaines pathologies comme une infection urinaire, une hypertrophie bénigne de la prostate ou des troubles neurologiques peuvent être en cause et nécessitent une prise en charge spécifique.

Des solutions naturelles, comme le recours à des plantes diurétiques, peuvent aider à stimuler la miction en complément d’une bonne hydratation. Cependant, leur usage doit rester prudent et ne jamais retarder une consultation médicale si les symptômes persistent ou s’aggravent. Des signes tels que des douleurs importantes, de la fièvre, une incapacité totale à uriner ou la présence de sang dans les urines nécessitent une prise en charge rapide.

Les envies pressantes ou la rétention urinaire sévère peuvent nécessiter un traitement médical, il faut éviter l’automédication et demander l’avis d’un professionnel de santé pour apporter le traitement le plus approprié.  

« Les informations fournies dans cet article sont destinées à informer et à promouvoir la compréhension et la connaissance générale sur quel remède naturel prendre en cas de difficulté à uriner. Elles ne sont en aucun cas destinées à se substituer aux conseils professionnels de santé, au diagnostic ou au traitement médical. Les compléments alimentaires ne remplacent pas un régime alimentaire équilibré et varié. Il est toujours recommandé de consulter un professionnel de santé avant de commencer toute nouvelle routine de supplémentation, en particulier si vous avez des conditions médicales préexistantes ou si vous prenez d’autres médicaments. »

Références

1. S. 2004. “Use of a targeted herbal remedy to treat problematic behavior in a domestic cat.” Journal of Veterinary Behavior: Clinical Applications and Research, 3(6): 237-241.

2. F. 2017. “Medical treatment of lower urinary tract symptoms suggestive of benign prostatic hyperplasia.” Asian Journal of Urology, 4(3): 181-188.

3. W. 2019. “Nocturia: Causes, Consequences and Clinical Approaches.” Nature Reviews Urology, 16(10): 563-581.

4. L. 2018. “Neurogenic lower urinary tract dysfunction.” Nature Reviews Disease Primers, 4(1): 1-21.

5. H. 2016. “Pelvic Floor Dysfunction: A Conceptual Framework for Collaborative Patient-Centered Care.” Physical Therapy, 96(11): 1734-1743.

valérie-delenne

Valérie Delenne

Naturopathe

Valérie Delenne, certifiée praticien de santé naturopathe en 2009 auprès de la FENA*, et membre de l’OMNES*, elle suit un cursus en 2011...

Partager